Youssef Chahed sera confronté, aujourd’hui, à la colère des habitants de Tataouine, qui revendiquent développement et emploi.
Le chef du gouvernement entame, ce jeudi 27 avril 2017, une visite dans cette région du sud de la Tunisie, délaissée par les gouvernements successifs depuis l’indépendance en 1956. Il s’apprête à annoncer une série de décisions et de mesures visant à relancer le processus de développement dans cette région frontalière avec la Libye.
Néanmoins, M. Chahed fera face à une grève générale décrétée par les jeunes de la région pour faire pression sur le gouvernement et faire entendre leurs revendications.
Selon Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile, le gouvernement ne possède pas de baguette magique pour régler tous les problèmes de la région en même temps.
Il faut prendre en considération le fait que certaines activités pétrolières dans la région ont baissé de 40% depuis le début des mouvements de protestation, a-t-il ajouté, exhortant les habitants de Tataouine à ne pas bloquer les activités économiques déjà existantes, car cela dissuadera les nouveaux investisseurs de venir dans la région.
Rappelons que les jeunes de Dehiba (Tataouine) ont fermé, dimanche 23 avril 2017, le passage à la frontière tuniso-libyenne au niveau des zones d’Ouni, Mratba et Oum Zakar, pour faire entendre leurs revendications.
La journée risque d’être chaude pour M. Chahed et la délégation ministérielle l’accompagnant.
E. B. A.
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