Les employés de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) observent une grève jeudi et vendredi 27 et 28 avril 2017.
Les syndicats des deux caisses justifient cette grève, qui touchera tous les services, par le refus des directions générales d’appliquer les accords relatifs aux revendications du personnel, notamment l’accord sectoriel du 8 octobre 2014 portant sur la pension complémentaire de retraite, la prise en charge totale, au bénéfice des retraités, de la déduction au titre de l’assurance maladie, estimée à 4%, l’accélération de la mise en application du nouvel organigramme et l’amélioration des conditions de travail.
Cette grève vient s’ajouter à la protestation du personnel de la santé ces dernier jours et à celle du personnel de la direction générale et des directions régionales de la propriété foncière qui a duré plus d’une semaine. Elle s’ajoute aussi aux perturbations provoquées par la chute, ces derniers jours, du dinar et à la tension sociale qui perdure dans certaines régions, notamment Tataouine où elle a pris une grave ampleur, pour donner l’impression d’un gouvernement pris entre plusieurs feux et qui ne sait plus où donner de la tête.
Le chef du gouvernement Youssef Chahed, qui n’a cessé, depuis sa désignation il y a près de 7 mois, d’envoyer des messages optimistes et rassurants en vue de calmer les angoisses des Tunisiens et de leur redonner espoir, semble se heurter à une situation qui devient de plus en plus chaotique et ingérable. Et ce malgré les efforts qu’il est en train de fournir, à travers ses visites dans les régions, comme celle de la semaine dernière à Sfax et celle qu’il effectue, à partir d’aujourd’hui, à Tataouine et dont l’issue déterminera l’avenir même de son gouvernement assailli par les revendications venant de toutes parts.
Abderrazek Krimi
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