L’instance dirigeante de Nidaa Tounes, conduite par Ridha Belhaj, a annoncé, samedi 29 avril 2017, sa décision de changer le nom du parti.
Dans un communiqué signé par Ridha Belhaj, membre fondateur, ancien directeur exécutif du parti et ancien directeur du cabinet du président de la république, l’instance a justifié cette décision par l’image négative du parti générée par ce qu’elle a qualifiée de «direction héritière et corrompue», par allusion à l’aile conduite par Hafedh Caïd Essebsi, le fils du président de la république Béji Caïd Essebsi.
Cette direction persiste dans sa politique aventurière basée sur la fuite en avant et ce malgré toutes les tentatives pour trouver un compromis, qui se sont heurtées à l’entêtement et à l’autoritarisme, souligne le communiqué.
L’instance dirigeante a annoncé, en outre, sa décision d’élargir sa composition en y incluant les membres de la commission nationale de la réforme et du salut, d’interagir avec les responsables fondateurs du Nidaa et de poursuivre sa contribution aux initiatives du Front du salut et du progrès (FSP) et à l’élaboration de sa ligne politique.
L’instance a annoncé, dans le même communiqué, la convocation d’une réunion pour le 6 mai 2017 sans préciser son objet et son ordre du jour.
Rappelons que Ridha Belhaj a appelé, avant-hier, vendredi 28 avril, à l’établissement d’un nouveau dialogue national en dehors de la présidence de la république, qui a initié et conduit la première initiative de dialogue national ayant abouti à la mise en place du gouvernement d’union nationale présidée par Youssef Chahed, laissant entendre ainsi que ce gouvernement, qui fait face à des fortes tensions sociales dans les régions, a échoué et qu’il doit être remplacé.
Abderrazek Krimi
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