Un élève de 19 ans, accusé d’homosexualité, a été soumis à un test anal. Le médecin n’a pas relevé de pénétration, mais s’acharne à chercher des traces de sperme !
Le test anal ordonné par la justice, sur la base de l’article 230 du code pénal, prévoit une peine allant jusqu’à 3 ans de prison pour toute pratique de la sodomie censée prouver l’homosexualité.
L’élève de 19 ans a subi ce test, qualifié d’examen de la honte et portant atteinte à la dignité humaine, dans un hôpital de Sousse. Le médecin a clairement écrit dans son rapport: «Absence de fissures, absence de signes d’habitude à la pénétration anale».
Le médecin aurait pu s’arrêter là, car l’article 230 criminalise la pénétration… mais dans un inexplicable excès de zèle, il a décidé d’aller plus loin et de soumettre le jeune homme à un prélèvement anal: «Des prélèvements anaux ont été pratiqués et adressés au laboratoire de cytogénétique à la recherche de spermatozoïdes», a écrit le médecin dans son rapport, comme un peu déçu de n’avoir pas pu prouver l’homosexualité du jeune homme…
L’association de défense des homosexuels, Shams, qui a diffusé ce rapport, s’indigne de l’acharnement du médecin de l’hôpital de Sousse.
«Scandaleux! Honte à vous!», a lancé l’association au légiste, ajoutant: «Le comble de cet acharnement et la recherche de spermatozoïdes au niveau de l’anus, ce qui ne serait a priori pas inclus dans la réquisition injuste adressée à ce médecin».
Y. N.
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