Plusieurs organisations nationales et internationales ont mis en garde contre les atteintes à la liberté d’expression en Tunisie.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, mardi 2 mai 2017, sur la page Facebook de l’Organisation non-gouvernementale (ONG) Article 19, les 18 associations présentes lors de l’Examen périodique universel sur la situation des droits de l’homme en Tunisie, dont le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mourakiboun et Amnesty international Tunisie, ont indiqué que le gouvernement «n’a de cesse ces dernières semaines de resserrer l’étau sur la presse en retardant la mise en œuvre de la loi sur l’accès à l’information tout en avançant un projet de loi pour la mise en place de l’Instance de régulation de la communication audiovisuelle (Irca), réducteur quant aux prérogatives de l’instance et à son indépendance», ajoutant qu’avant la suspension du circulaire n°4 relative au droit d’accès à l’information publique, cette institution a essayé de contourner les médias pour ne pas divulguer certaines données.
Ces organisations nationales et internationales ont, par ailleurs, indiqué dans le même communiqué, que les journalistes tunisiens font face à des menaces et des agressions physiques et qu’ils continuent d’être poursuivis sur la base du code de justice militaire, du code pénal et du décret-loi n°115- 2011 relatif à la liberté de la presse, d’impression et d’édition, craignant d’autre part qu’il y ait une tentative de mainmise des partis politiques sur les médias.
D’autre part, ces associations estiment qu’il y a un retard dans la mise en application de la loi n°22-2016 sur l’accès à l’information et un arrêt du processus d’élection des membres de l’Instance d’accès à l’information par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), suite au dépouillement des candidatures en février dernier.
Rappelons que, selon le rapport de Reporter sans frontière (RSF) sur le classement mondial de la liberté de la presse, publié mercredi 26 avril 2017, la Tunisie se place au 97e rang sur 180 pays, perdant ainsi une place par rapport à 2016. Elle reste cependant le pays le mieux classé en Afrique du Nord dans ce domaine.
E. B. A.
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