Mohamed Trabelsi a démenti les récentes rumeurs selon lesquelles la situation financière des caisses sociales a atteint un seuil critique et qu’elles sont au bord de la faillite.
Intervenant, samedi 6 mai 2017, sur les ondes de la Radio nationale, le ministre des Affaires sociales a admis que la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale de retraite et de prévention sociale (CNRPS) passent, depuis plusieurs années, par une situation financière difficile, mais il a tenu à assurer qu’elles sont toujours en mesure d’honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs adhérents, notamment en matière de paiement des pensions de retraite.
M. Trabelsi a indiqué, à ce propos, que la situation financière difficile des caisses sociales nécessite des mesures d’urgence pour répondre à leurs difficultés conjoncturelles, mais elles ont besoin aussi d’une réforme structurelle qui revoie de fond en comble la philosophie même de la politique actuelle de la sécurité sociale. Dans ce contexte, des commissions spécialisées sont en train d’examiner plusieurs scénarios de réforme qui seront annoncée très prochainement, a-t-il ajouté.
Rappelons que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a déjà annoncé, dans un entretien télévisé, les grands axes de la réforme des caisses sociales sur lesquels son gouvernement est en train de plancher.
Il a mis l’accent, à ce propos, sur trois hypothèses en cours d’étude : la majoration de la cotisation de retraite, l’augmentation de l’âge de départ à la retraite et la création d’une nouvelle taxe destinée à soutenir les caisses sociales.
Ce sont les mêmes solutions adoptées, séparément ou ensemble, par la plupart des pays qui ont fait face au même problème. Reste que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) semble déterminée à s’opposer à toute réforme dont le poids financier serait supporté par les travailleurs. Ce qui, on l’imagine, va compliquer énormément la tâche du gouvernement.
A. K.
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