Quatre jeunes hommes, dont 2 mineurs, ont été arrêtés, dimanche 7 mai 2017, à Sousse. Ils sont accusés d’homosexualité.
C’est ce que rapporte l’association Shams défendant les homosexuels, en précisant que par la police judiciaire de Bab Bhar, dans la Perle du Sahel, a arrêté un jeune de 23 ans, un autre de 18 et deux mineurs de 17 ans.
Le président de Shams, Me Mounir Baatour, a précisé à Kapitalis que les 4 prévenus seront présentés, aujourd’hui, au procureur de la république du tribunal de Sousse 1.
«Cette arrestation est la preuve que les déclarations du représentant de l’Etat tunisien devant le Conseil des droits de l’homme, le 3 mai, à Genève, sont mensongères et que la persécution des homosexuels continue», a déploré Me Baatour, ajoutant : «Ça devient une politique systématique de l’Etat, ce qui est contraire aux engagements internationaux de la Tunisie».
En effet, lors du 27e Examen Périodique Universel (EPU) par le Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies, les représentants de la Tunisie ont prétendu qu’aucune pression n’est exercée sur les citoyens tunisiens sur la base de l’orientation sexuelle. Or, l’actualité ne cesse d’apporter la preuve du contraire.
Ce qui a amené 22 pays a interpeller la Tunisie au sujet de l’homophobie et à l’appeler à bannir l’article 230 de son code pénal, qui criminalise la sodomie et expose qui la pratique à 3 ans de prison ferme. Ils l’ont appelée aussi à cesser la pratique barbare du test anal ordonné par les juges dans les affaires d’homosexualité, censé prouver la sodomie, considérée comme une pratique sexuelle illégale…
Y. N.
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