Noureddine Ben Ticha a fait savoir que des changements sont en cours au ministère des Finances, sans donner plus de détails sur la nature et l’ampleur de ces réformes.
Selon le conseiller politique du président de la république, Béji Caid Essebsi, ce département a besoin d’importants changements rendus nécessaire par la crise financière que traverse la Tunisie depuis plusieurs années.
Cependant, M. Ben Ticha n’a pas confirmé l’information relative au départ du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, annoncée par certains médias, mercredi 10 mai 2017, après le discours au peuple du chef de l’Etat. Il a cependant déclaré : «Les changements ont commencé au ministère des Finances et ne vont pas s’arrêter là».
Selon des médias, M. Caïd Essebsi était sur le point d’annoncer, dans son discours d’hier, le départ de M. Ayari mais y a renoncé à la dernière minute. Ce que le Palais de Carthage n’a ni confirmé ni infirmé.
Interrogé à ce sujet, hier soir, sur la chaîne « El-Hiwar Ettounsi », Saïda Garrache, conseillère de la présidence de la république chargée de la société civile, s’est contentée de répondre : «Des changements sont toujours nécessaires pour améliorer le rendement de chaque département».
Ces rumeurs de changement à la tête de la BCT font suite au limogeage, le 30 avril dernier, de la ministre des Finances, Lamia Zribi, suite à la forte chute de la valeur de la monnaie nationale, le dinar tunisien, et à la polémique qui a suivi sur la mauvaise gouvernance de la politique monétaire, qui est, on le sait, du ressort du gouverneur de la banque centrale.
Concernant les propos tenus par Samia Abbou, députée d’Attayar (Courant démocratique), selon lesquels «Béji Caïd Essebsi a prouvé qu’il est le président d’une mafia et non pas d’une république», M. Ben Ticha a répondu que ces propos ne peuvent être tenus par une personne raisonnable.
E. B. A.
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