L’homme d’affaires Farid Abbes a affirmé que son adhésion à Nidaa Tounes ne date pas d’aujourd’hui. Mais Hafedh Caïd Essebsi ne le sait pas…
Le bureau exécutif de Nidaa Tounes a annoncé, dans un communiqué publié vendredi 12 mai 2017, la nouvelle de l’adhésion de l’ancien président du Club africain, suite à un entretien avec le directeur exécutif parti, Hafedh Caid Essebsi.
L’information, on l’imagine, a été relayée par la plupart des médias, mais voilà que M. Abbes a tenu à préciser que son adhésion au parti fondé par le président de la république Béji Caïd Essebsi remonte à la création de ce parti en juin 2012. Il a expliqué au journal en ligne « Business News », dimanche 14 mai 2017, que c’est à la demande du directeur exécutif qu’il s’est entretenu avec lui, vendredi dernier.
«Au cours de cette réunion, nous avons abordé des sujets ayant trait à la situation économique du pays, aux appréhensions des investisseurs et des acteurs économiques, à la vie du parti et aux défis qu’il doit surmonter ainsi qu’aux problèmes que connaît le sport en Tunisie», a-t-il expliqué.
M. Abbes a, par ailleurs, affirmé que sa participation au bureau exécutif n’a jamais été abordée au cours de cette entrevue, ajoutant qu’il a appelé M. Caid Essebsi à lancer une campagne de recrutement afin de renforcer le parti, faisant ainsi allusion au nombre incalculable de démissions que Nidaa Tounes enregistre depuis le très controversé congrès de Sousse, qui a intronisé Hafedh Caïd Essebsi.
Reste une question: ce dernier ne sait-il pas que son hôte est membre de Nidaa depuis sa création? Pourquoi, donc, a-t-il senti le besoin de publier un communiqué annonçant sa récente adhésion? Est-ce à dire que le directeur exécutif autoproclamé ne sait plus ce qui se passe dans les structures de son parti? Ou cherche-t-il, par cette annonce qui ressemble à une manipulation de l’opinion, à montrer que Nidaa Tounes continue d’attirer des adhérents de la qualité de M. Abbès?
On a, certes, appris à s’attendre à tout de la part de M. Hafedh Caïd Essebsi, y compris des maladresses de ce genre qui ne le grandissent pas, si tant est qu’il a jamais été grand, aux yeux des Tunisiens.
E. B. A.
Donnez votre avis