Chafik Jarraya et les milices armées libyennes ont-ils planifié une grande attaque en Libye qui viserait à déstabiliser la Tunisie et à atteindre l’Algérie?
Selon des informations rapportées par « Jeune Afrique« , les services égyptiens auraient enregistré des conversations entre le baron de la corruption, Chafik Jarraya, arrêté le 23 mai 2017 et poursuivi par le tribunal militaire pour atteinte à la sécurité publique et à la sûreté de l’État, et des responsables des milices armées islamistes libyennes, basées à Misrata et susceptibles d’être proches du leader islamiste de Fajr Libya, Abdelhakim Belhaj, évoquant une attaque sur le sol libyen qui viserait à «créer un climat d’anarchie pouvant embraser la Tunisie et se propager à l’Algérie».
Le journal, citant des sources égyptiennes, indique que cette information a été transmise aux services tunisiens.
Lors du sommet américano-arabe à Riyad (Arabie-Saoudite), tenu le 21 mai dernier, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, aurait fait part de cette information à son homologue tunisien, Béji Caid Essebsi. Deux jours plus tard, Chafik Jarraya a été arrêté en vertu de l’article 5 du décret n°78-50 du 26 janvier 1978 relatif à l’état d’urgence.
Notons que Abdelhakim Belhaj a récemment nié toute relation d’amitié avec Chafik Jarraya, dans une interview au journal en langue arabe « Quds Press« , le 4 juin courant.
E. B. A.
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