Pour le coup d’envoi des qualifications à la Coupe d’Afrique des Nations 2019, la Tunisie affronte l’Egypte, son principal rival du groupe J.
Par Hassen Mzoughi
Le match, qui ressemble à une première «finale», aura lieu ce dimanche 11 juin 2017, à partir de 23 heures, au stade de Radès. Seul le vainqueur du groupe se qualifiera directement pour la CAN 2019.
Ni Nabil Maaloul ni Hector Cuper ne sont donc disposés à prendre le risque d’attendre la fin du tournoi pour savoir s’ils feront partie ou pas de l’un des trois meilleurs deuxièmes pour faire le voyage de Yaoundé.
Derrière l’Egypte, la RD Congo !
En fait le challenge est délicat à la fois pour Maaloul et l’équipe de Tunisie. Terminée sur un constat d’échec, l’ère Kasperczak a laissé place à un nouveau cycle. Avec Maaloul, qui se présente comme le déclencheur d’un renouveau. Pour ça, il s’offre une deuxième chance… après une première expérience décevante en 2013.
La mission, qui attend le boss de la sélection, est double. Elle est la même pour tous les sélectionneurs en Afrique : une qualification à la CAN 2019. Mais ce n’est pas tout.
Après une 1ère expérience malheureuse avec les Aigles de Carthage, en 2013, Maaloul veut se racheter.
Si l’on jette un coup d’oeil sur les prochaines échéances des Tunisiens, on remarquera tout de suite que juste après ce match contre l’Egypte, la Tunisie engagera quatre matches éliminatoires pour le Mondial 2018, de fin août à début novembre, avec un double choc décisif contre l’autre candidat, la République démocratique du Congo, les 28 août 2017 à Tunis et le 2 septembre 2017 à Kinshassa. Ce sera justement la seconde «finale» pour Maaloul et les joueurs Tunisiens.
Viendra par la suite le reste des qualifications pour la CAN avec trois déplacements en quatre matches dont deux consécutifs contre le Niger en septembre et l’Egypte en octobre. C’est dire l’incidence sur le parcours de la sélection nationale que pourrait engendrer nos sorties contre l’Egypte ce dimanche puis face à la RDC dans trois mois!
Construire un cycle positif
La Tunisie espère construire un cycle positif après dix ans d’instabilité technique. Sur la base d’un effectif jeune, talentueux et qui n’a sensiblement pas changé par rapport à la dernière CAN.
Maaloul peut compter aussi sur l’ambition et l’expérience de ses joueurs acquise à la faveur de la dernière CAN 2017 et des compétitions continentales interclubs. «J’ai choisi les joueurs pas seulement pour leur les compétences individuelles mais aussi pour leur esprit de combat», dit-il, donnant ainsi une idée sur ses choix pour cette explication avec les «Pharaons».
Si Maaloul n’a pas tranché entre Zied Boughattas et Yassine Meriah pour épauler Syam Ben Yousef dans l’axe, la formation probable devra se composer de Rami Jeridi, Rami Bedoui, Ali Maâloul, Syam Ben Youssef, Zied Boughattas (Yassine Meriah), Ferjani Sassi, Mohamed Amine Ben Amor, Mohamed Wael Larbi, Naim Sliti, Youssef Msakni et …Taha Yassine Khenissi.
Hector Cuper exige beaucoup de sérieux des « Pharaons ».
L’Egypte n’a jamais gagné à Tunis
Les Egyptiens, qui n’ont jamais gagné à Tunis, gardent de mauvais souvenirs de leurs dernières confrontations avec les Tunisiens qui s’étaient achevées par deux défaites synonyme de disqualification pour la CAN 2015. Mais les choses ont changé depuis l’arrivée de Cuper : «Il a changé leur style de jeu. Les Egyptiens aimaient conserver la balle mais depuis l’arrivée de Cuper; ils attendent leurs adversaires et tentent de les surprendre dès qu’ils fassent une erreur», indique Maaloul.
Grâce à Cuper, la sélection s’était qualifiée à la finale de la CAN 2017 perdue face au Cameroun (1-2), après avoir été absente de l’élite africaine depuis 2010.
Le groupe, renouvelé avec surtout l’apport d’une dizaine d’expatriés, est articulé autour de l’icône Mohamad Salah, et des talents comme Ramadan Sobhi et Mohamad Al-Nenni.
L’équipe mise toujours sur l’expé¬rience du gardien Essam Al-Hadari (5 fois champion d’Afrique) et Ahmad Fathi (3 fois champion d’Afrique).
Le onze probable sera composé d’Essam El Hadhary, Ali Gabr, Rami Rabia, Mohamed Abdechafi, Ahmed Fathi, Tarak Hamed, Mohamed Al Nenni, Abdallah Said, Ramadan Sobhi, Mohamed Salah et Mahmoud «Kahraba».
«Nous sommes en Tunisie pour gagner. J’ai une grande confiance dans la qualité et la détermination de mes joueurs. J’espère qu’on pourra bâtir un jeu intéressant sur l’expérience qu’on a acquise lors de la dernière Coupe d’Afrique. Il ne faut pas se faire d’illusion et penser qu’on est favori face à la Tunisie. On doit avant tout rester très concentré», déclare le technicien argentin lors d’une conférence de presse tenue la veille du voyage vers Tunis.
On verra qui des deux entraîneurs gagnera la mise au terme de ce 23e match officiel très indécis entre les deux pays.
Donnez votre avis