La plupart des personnes et organisations citées dans la liste terroriste publiée par l’Arabie saoudite ont été actives en Tunisie.
C’est ce qu’a indiqué le député Sahbi Ben Fredj, dans un post publié, lundi 12 juin 2017, sur sa page Facebook, où il réagissait à la diffusion de cette liste, le vendredi 9 juin, par l’Arabie-Saoudite et ses alliés, après la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, accusé de soutenir le terrorisme international.
Parmi ces personnes, qui ont séjourné en Tunisie ou y ont eu des activités de propagande jihadiste, le député du bloc Al-Horra (parti Machrou Tounes) a cité, notamment, le prédicateur égyptien Wajdi Ghanim, le guide spirituel de la confrérie des Frères musulmans, Youssef Al-Qaradâwî, le chef des milices islamistes de Fajr Libya, Abdelhakim Belhaj, et l’association Qatar Charity, encore active en Tunisie, et qui est suspectée d’implication directe dans le financement des groupes terroristes.
M. Ben Fredj a, par ailleurs, appelé le gouvernement à ouvrir une enquête sur les activités et les moyens de financement des personnes et des organisations citées dans cette liste.
«La Tunisie ne doit pas payer le prix des erreurs commises et dont on a longtemps souligné les dangereuses conséquences. Il est aussi nécessaire à ce que l’État ne minimise pas ce problème sous aucun prétexte, même si l’équilibre politique et gouvernemental était en jeu», a-t-il dit, faisant allusion au parti islamiste Ennahdha, membre de la coalition gouvernementale et qui est impliqué directement dans l’invitation des personnes citées ci-haut.
E. B. A.
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