Le syndicat unifié des agents de la douane soutient la guerre contre la corruption menée par le gouvernement dans différents secteurs, et notamment celui de la douane.
Invité, jeudi 15 juin 2017, de l’émission Studio Shems sur Shems FM, Ridha Nasri, son président, a rappelé l’appel lancé par le syndicat, depuis plusieurs années, au gouvernement pour assainir la douane tunisienne du fléau de la corruption qui la gangrène et de mettre en route les réformes nécessaires pour garantir le bon fonctionnement de ce service public.
Tout en affirmant que le syndicat a été informé par les médias des sanctions et mesures disciplinaires prises par le ministère des Finances à l’encontre d’un nombre important de douaniers, et en l’absence encore d’une liste officielle des douaniers concernés par ces mesures, il a fait part de sa crainte de voir la question de la lutte contre la corruption au sein du corps de la douane se transformer en «représailles et règlements de comptes» pour des raisons diverses.
Sans nier l’existence de la corruption au port de Radès, M. Nasri a insisté sur la nécessité de ne pas généraliser ce constat sur tous le corps de la douane, dénonçant, dans ce contexte, les pratiques de la direction générale de la douane qui manipule, selon lui, les données personnelles des agents et les utilise dans ce qu’il considère comme des règlements de comptes, et ce en envoyant des rapports confidentiels aux instances chargées de la lutte contre la corruption.
Ridha Nasri a indiqué, par ailleurs, que la douane est l’un des quatre corps qui interviennent au port de Radès, une manière de dire que la corruption n’est pas l’apanage des douaniers et qu’il va falloir aussi regarder à la loupe le comportement des autres corps opérant dans ce service public.
Il a aussi déploré le manque de volonté politique pour ouvrir, avec la sincérité requise, le dossier de la douane dans sa globalité, notamment les questions des procédures douanières et des méthodes de travail devenues archaïques et qui contrastent avec les exigences actuelles de l’économie tunisiennes.
A. K.
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