Touristes britanniques quittant la Tunisie après l’attentat de Sousse en juin 2015.
Mauvaise nouvelle pour le tourisme tunisien: le Foreign Office a reconduit l’interdiction de voyage en Tunisie imposée à aux ressortissants britanniques.
Le ministère britannique des Affaires étrangères emboîte ainsi le pas aux autorités tunisiennes, qui viennent de prolonger une nouvelle fois l’état d’urgence de trois mois.
Les médias britanniques, dans leur ensemble, ont relayé ce nouveau communiqué du Foreign Office où il est déconseillé avec beaucoup d’insistance aux voyageurs britanniques de se rendre en Tunisie, pendant les quatre prochains mois – c’est-à-dire durant toute la saison estivale et jusqu’à la mi-octobre.
Les médias britanniques ont également rappelé, à cette occasion, la tragédie du Riu Imperial Marhaba Hotel, à Sousse, où 30 ressortissants britanniques ont trouvé la mort, lors de l’attaque terroriste du 26 juin 2015…
Le site britannique spécialisé ‘‘Travel Weekly’’ rappelle aussi cette logique selon laquelle le Foreign Office détermine, dans une certaine mesure, la ligne à suivre en matière de voyage de ses ressortissants. La prolongation de l’état d’urgence décidée par les autorités tunisiennes servirait donc d’indicateur sécuritaire que les autorités du Royaume-Uni ne pourraient ignorer.
En outre, certains journalistes britanniques reconnaissent que, depuis au moins deux années, l’Etat tunisien a beaucoup investi dans l’amélioration de son appareil sécuritaire et que la situation dans ce domaine a enregistré des progrès indéniables.
D’autres commentateurs expriment leurs regrets que l’interdiction de voyage en Tunisie imposée aux ressortissants britanniques prive l’industrie tunisienne du tourisme de l’apport très appréciable des visiteurs du Royaume-Uni – les 400.000 touristes britanniques à la veille de l’attentat de Sousse!
Mais l’appréciation des efforts sécuritaires tunisiens, la compréhension et la compassion à l’égard de notre pays et son économie ne suffisent pas… En tout cas, elles ne valent pas la reconnaissance que le risque terroriste zéro n’existe pas.
Marwan Chahla
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