Malgré la baisse de 10% consentie par les commerçants pour les vêtements d’enfants, beaucoup de Tunisiens cherchent de meilleurs prix à la fripe.
D’habitude, à pareille époque, la féerie de l’Aid Al-Fitr s’empare des Tunisiens tout comme la fièvre acheteuse. Les magasins de vêtements et de chaussures neufs sont généralement pris d’assaut, mais ce n’est pas vraiment le cas cette année.
Il s’avère que nombre de familles ont opéré par anticipation en profitant des soldes de mars et avril, période où elles ont fait leurs emplettes. La grande course a commencé pour les coups des grandes enseignes. Car les soldes sont effectivement très avantageux et le mouvement est compréhensible.
En fait, les mœurs changent. Il n’y a plus de saison. Depuis quelques années, le consommateur a en effet changé de stratégie à l’approche des fêtes. Avec la crise, il s’agit désormais de bien peser ses dinars avant de les dépenser. A la recherche de la moindre économie.
Et comme autre alternative pour contourner la flambée des prix, de nombreux consommateurs, découragés par la cherté des vêtements, ont choisi la fripe pour habiller leurs enfants.
Les célèbres friperies de Hafsia, Cité Ibn Khaldoun, Bab El Fella ou El-Mourouj, sont envahies par de jeunes femmes, venues des banlieues de Tunis pour des achats à bon prix.
Le ministère de l’industrie et du commerce avait pourtant annoncé une baisse d’au moins 10% sur les prix des vêtements et des chaussures pour enfants, de samedi 17 jusqu’au 25 juin 2017.
H. M.
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