Dans le cadre du projet de numérisation des établissements scolaires, une convention de partenariat a été signée, lundi 19 juin 2017, entre le ministère de l’Education et l’ATB.
Ce programme lancé depuis près de 2 ans est appuyé par plusieurs entreprises mécènes qui, chacune, met sa petite pierre à l’édifice, le but étant d’accélérer le processus de généralisation du numérique dans les établissements scolaires, tous niveaux compris, et l’amélioration des conditions d’apprentissage dans l’école tunisienne.
Bien former un enfant c’est construire un pays
Cette école tunisienne est, aujourd’hui, positionnée dans le dernier quart des classements internationaux et notamment celui réalisé, il y a un an, par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Cela, on l’imagine, n’a pas laissé indifférents de nombreux opérateurs économiques, qui ont répondu positivement à l’appel du ministère de l’Education pour la modernisation rapide et le sauvetage de l’école publique. Les dirigeants de l’Arab Tunisian Bank (ATB) en font partie qui ont rejoint, eux aussi, par devoir, le groupe de mécènes.
C’est ce qu’ont souligné, Slim Khalbous, ministre de l’Education par intérim, et Ferid Ben Tanfous, directeur général de l’ATB, lors de la signature, lundi, au siège du ministère de l’Education, boulevard Bab Benat, à Tunis, de la convention de partenariat entre le ministère et la banque privée qui, en plus de sa vocation commerciale et économique, veut aussi renforcer sa dimension sociétale et citoyenne.
«Nous allons commencer par équiper 2 lycées d’une salle d’informatique: une à Kasserine et une autre à Siliana. Il s’agit d’un kit numérique complet. Nous étendrons cette action peu à peu à d’autres établissements», a annoncé M. Ben Tanfous, entouré de son équipe, en ajoutant que la banque qu’il dirige «a une fibre citoyenne qui témoigne d’une volonté d’accompagner les activités focalisées sur l’éducation, les TICs, la culture, la jeunesse».
Ferid Ben Tanfous et Slim Khalbous.
Rendre à l’école ce qu’elle nous a donné
Pour le ministre Slim Khalbous, «ce partenariat public-privé est devenu nécessaire pour réussir la réforme de l’éducation et la modernisation des écoles.»
«Plusieurs entreprises privées se sont déjà engagées dans ce projet sociétal. Nous ne pouvons que saluer l’ATB qui va, elle aussi, nous aider à redresser la pente, à accélérer la mise en oeuvre du projet de réforme de l’école publique, qui, on le sait, va bénéficier surtout à l’élève, c’est-à-dire le citoyen de demain, le constructeur de l’avenir et du pays», a-t-il ajouté.
Ferid Ben Tanfous a rappelé aussi que la contribution de l’ATB dans ce vaste chantier n’est qu’un petit geste de reconnaissance à cette école publique et gratuite qui a formé les hommes et les femmes, qui assument aujourd’hui les plus hautes responsabilités dans leurs secteurs respectifs. Il s’agit, poursuit le directeur général de l’ATB, d’un renvoi de l’ascenseur, d’«une petite contribution qui va aider à améliorer le niveau de performance du système éducatif et mieux préparer l’élève, là où il se trouve, à vivre dans un environnement technologique constamment en évolution».
Le fait d’apprendre à maîtriser les nouveaux outils numériques va permettre aux élèves, notamment ceux habitant des zones enclavées ou reculées, d’ouvrir des fenêtres sur le monde pour mieux s’instruire, mieux se former et avoir ainsi plus de chance de réussir en société et de contribuer au progrès en cours dans leur pays.
Dans une école plus accueillante et mieux équipée, les élèves s’accrocheront davantage à leurs études et on viendra, peu à peu, à bout du phénomène du décrochage, talon d’Achille du système éducatif tunisien, qui touche, annuellement, près de 100.000 élèves, selon le chiffre avancé par le ministère de tutelle , en décembre 2016.
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