L’ONTT continue de présenter requête sur requête auprès du Foreign Office pour qu’il lève son interdiction de voyage en Tunisie pour les citoyens britanniques.
Depuis l’attentat de Sousse, il y a 2 ans, la sécurité en Tunisie a été «hautement renforcée», mais l’activité touristique ne reprendra pleinement qu’avec le retour des touristes britanniques.
Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire de voyage ‘‘Travel Weekly’’ (‘TW’), deux ans après l’attentat de Sousse du 26 juin 2015, qui a coûté la vie à 38 touristes, y compris 30 ressortissants britanniques, l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), a indiqué que, l’an dernier, 1,5 million de touristes européens ont passé leurs vacances en Tunisie, y compris 400.000 Français, 130.000 Allemands et 630.000 Russes.
Commentant ces chiffres, Sami Tounsi, directeur commercial à l’ONTT, a fait remarquer à ‘‘TW’’ que «toutes ces personnes sont rentrés chez elles saines et sauves. Depuis l’attaque sur la plage, il y a deux ans, pas un seul touriste n’a subi le moindre mal. Voici où nous en sommes aujourd’hui en Tunisie. La sécurité a été hautement renforcée dans les zones frontalières et les industriels du tourisme ont adopté sans hésiter cette nouvelle culture sécuritaire à l’intérieur des établissements hôteliers aussi bien qu’à l’extérieur, grâce à la coopération formidable et constructive que les gouvernements tunisien et britannique ont entretenue.»
Il a ajouté: «L’activité touristique a repris, il est vrai, mais elle ne se remettra pas entièrement de la crise, qu’elle a connue ces deux dernières années, que le jour où les Britanniques seront de retour, selon la Fédération tunisienne de l’hôtellerie, car cela aura pour effet immédiat d’envoyer un signal positif fort à travers le monde entier que la Tunisie est désormais un pays sûr.»
L’ONTT, qui continue de présenter requête sur requête auprès du Foreign Office pour qu’il lève son interdiction de voyage en Tunisie, souhaiterait que les autorités britanniques fassent l’effort d’assouplir leurs restrictions pour au moins un aéroport, comme celui de Djerba par exemple, afin de restaurer la confiance que la Tunisie mérite et dont elle a grandement besoin pour relancer complètement son industrie du tourisme.
D’après M. Tounsi, «la situation actuelle sert tout simplement les intérêts des terroristes: elle leur envoie un message qu’ils ont gagné la partie.»
Le directeur commercial de l’ONTT s’insurge: «Ce n’est pas acceptable que les vacanciers s’interrogent, en premier lieu, si une destination touristique est sûre ou pas avant de chercher à savoir si le séjour y est agréable et l’on s’y amuse bien.»
Marwan Chahla
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