Le 30e rapport annuel de la Cour des comptes, présenté jeudi 29 juin 2017, a mis l’accent sur la faible qualité des travaux de terrain de l’Institut national de la statistique (INS).
Le document évoque une augmentation de 169% des recrutements exceptionnels à l’INS, entre 2010 et 2016, et la hausse de la masse salariale qui s’est multipliée par 3 en 6 ans (excusez du peu !) passant de 5,881 millions de dinars tunisiens (MDT) à 15,5 MDT.
L’INS a chargé 50 agents de missions ne répondant pas à leurs spécialités, outre l’affectation de plus d’un agent dans un seul poste et pour la même fonction. Ce qui est contraire à la bonne gestion, précise le rapport.
Le recensement de 2014 a révélé que les dépenses de l’institut se sont élevées à 11,096 MDT, en l’absence de pièces justificatives, en plus de déblocage des avantages financiers relatifs à la prise de fonctions sans droit, de janvier 2013 à mai 2016, d’une valeur de 51.500 DT.
Selon la Cour des comptes, ces infractions constituent des fautes de gestion.
L’INS ne se conforme pas aux normes internationales pour l’élaboration des indices relatifs aux prix de vente dans le secteur industriel, l’indice de production industrielle et les statistiques relatives aux échanges extérieurs, souligne encore le rapport.
H. M.
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