La participation du danseur tunisien Rochdi Belgasmi à l’ouverture du 53e Festival international de Carthage n’a pas laissé indifférents certains dirigeants d’Ennahdha.
Lors de son passage dans le spectacle « Fen Tounes » (Art de Tunisie) de Chadi Garfi, qui a été donné dans la soirée du jeudi 13 juillet 2017, le danseur et chorégraphe de 30 ans a été surpris de voir les dirigeants du parti islamiste Ennahdha, Meherzia Labidi et Lotfi Zitoun, présents au premier rang des invités, se cacher les yeux pour ne pas le voir danser torse nue.
L’artiste n’a pas manqué de les interpeller, avec humour, en publiant un statut sur son compte Facebook, à propos de ce «léger incident».
«Je dédis la danse que j’ai présentée au Festival de Carthage à certains députés d’Ennahdha qui ont caché leurs yeux lorsqu’ils m’ont vu», a-t-il écrit.
Dans leur volonté de paraître dignes de ce pays et de ce peuple auxquels ils appartiennent, les islamistes tunisiens s’efforcent d’être «Tunisiens», ce qui est, visiblement, au-dessus de leurs forces. On ne peut tout de même pas leur demander de regarder… un homme danser, qui plus est torse nu! Tout de même… C’est, comme ils aiment dire, «haram».
Reste une question : que s’attendaient-ils à voir dans un spectacle dédié à la chanson et à la danse tunisiennes ? Des femmes en tchador et des hommes en horka ?
E. B. A.
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