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Santé : 200 dossiers de corruption en cours d’examen

«200 dossiers de corruption sont actuellement soumis à l’examen des structures d’inspection médicale, pharmaceutique, administrative et financière».

C’est ce qu’a indiqué la ministre de la Santé, Samira Meraï, lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (APR), samedi 15 juillet 2017, en précisant, également, que «les personnes impliquées dans ces dossiers de corruption ont été suspendues de leur travail» et que «plusieurs de ces dossiers ont été présentés à la justice et à la cour de discipline financière».

Nombre d’intervenants ont évoqué des dépassements commis par des médecins du secteur public, citant, à cet égard, le cas d’un médecin exerçant dans la région de Kairouan. Selon le député Tarek Fetiti, ce médecin fait avancer les rendez-vous des patients mais les oblige à lui payer une contrepartie financière.

A entendre la député Samia Abbou, ce dépassement est aussi commis par des médecins opérant dans des régions comme Nabeul et Béja. Elle a cité le cas d’un médecin opérant à Grombalia qui percevait des sommes d’argent pour des interventions médicales qu’il effectuait à l’hôpital public.

D’autres députés ont évoqué d’autres affaires sur lesquels planent des soupçons de corruption à l’instar du recrutement du personnel et de la distribution d’un lait périmé au service psychiatrique à l’hôpital Ibn Al-Jazzar de Kairouan.

Interrogée sur la mise en place d’une unité de dialyse à l’hôpital de Souk Lahad, Mme Merai a indiqué que le retard pris dans ce projet est dû au prestataire de services qui, selon elle, a été inscrit, entre-temps, sur la liste noire. «Nous avons mis fin à notre collaboration avec lui», a-t-elle ajouté, précisant que le directeur général de l’hôpital en question a été démis de ses fonctions.

En conclusion, ces 200 dossiers sont-ils les seuls faits de corruption dans le secteur de la santé ?

C’est la mode à l’heure actuelle : tous les ministres et autres institutions étatiques nous rebattent les oreilles de ces «dossiers de corruption», qui disparaissent le lendemain dans la nature ou qui n’aboutissent jamais à des condamnations judiciaires. Au-delà de l’effet d’annonce, quelle est leur utilité?

H. M.

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