Depuis que Youssef Chahed a lancé la guerre contre la corruption, les corrompus rivalisent d’imagination pour lui coller… une affaire de corruption !
Le chef du gouvernement, aujourd’hui présenté comme le champion de la lutte contre la corruption, dont il a fait la priorité de son gouvernement, a été, à maintes reprises, accusé, non seulement de couvrir des figures de la corruption, mais également d’être impliqué lui-même dans des dossiers de corruption, dont une vague affaire de transaction remontant au temps où il était secrétaire d’Etat chargé de la pêche.
Lors de son audition par les députés, jeudi 20 juillet 2017, Youssef Chahed a expliqué qu’une société avait remporté une transaction portant sur 200 unités de pêche et demandé de les généraliser sur toute la flotte tunisienne, mais le ministère de l’Agriculture avait rejeté la demande, conformément à la loi régissant les marchés publics.
La société en question, dont la transaction a été rejetée, avait riposté à ce rejet en portant plainte devant l’Observatoire national des marchés publics et devant la justice contre le ministre de l’Agriculture de l’époque et contre Youssef Chahed, en tant que secrétaire d’Etat chargé de la Pêche. La justice a, cependant, classé le dossier pour manque de preuve.
«En tant que secrétaire d’Etat, je ne signais aucune transaction», a souligné M. Chahed, qui va devoir garder la tête froide face à ses détracteurs, dont certains a sein même des deux partis au pouvoir, Ennahdha et Nidaa Tounes, qui n’ont qu’une seule idée en tête : oeuvrer par tous les moyens à faire échouer la guerre contre la corruption et à éjecter Chahed de la Kasbah.
Il reste que l’intégrité de l’homme et sa détermination à débarrasser le pays des barons de la corruption, de la contrebande, de la contrefaçon et de l’évasion fiscale sera sa principale force face à ses détracteurs, ainsi, bien sûr, que le soutien des citoyens tunisiens.
Hassen Mzoughi
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