Le coup d’envoi du Tabarka Jazz Festival a été lancé dans la soirée du samedi 22 juillet 2017 à la basilique du centre-ville de Tabarka.
Cette nouvelle édition était censée marquer le grand retour du festival qui avait ces dernières années beaucoup de mal à survivre. Comme promis, le festival a concocté une programmation exceptionnelle au grand bonheur de ses fidèles jazzophiles, notamment la soirée d’ouverture, avec le chanteur haïtien et la star américaine du blues Beth Hart. Un concert qui a affiché complet à seulement quelques heures de la mise en vente des billets.
Impatients d’assister à cet événement incontournable, une centaine de festivaliers ayant acheté leurs billets depuis près d’un mois et fait le déplacement de Tunis et d’autres villes spécialement pour l’occasion, s’est retrouvée dans une interminable queue devant la basilique, alors que le concert avait déjà commencé. Pire encore, après ce long moment d’attente, on leur a annoncé que la salle était déjà comble et qu’ils ne pourraient pas assister au concert, bien qu’ils aient leurs billets en main.
La direction du festival aurait ainsi distribué plus d’invitations et de badges qu’il n’en fallait et probablement vendu plus de billets que le nombre de places que peut contenir la basilique.
Lors de la conférence de presse, le comité de direction a promis monts et merveilles.
L’incident a rapidement pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux et notamment sur la page officielle du festival où les festivaliers ont exprimé leur incompréhension, leur déception et leur colère contre la direction du festival, accusée de «manque de respect, de mauvaise organisation et d’arnaque», selon leurs dires.
Mourad Mathari, chargé d’élaborer la programmation de cette édition, a exprimé sa compassion à la déception des personnes qui n’ont pas pu accéder au concert, expliquant qu’il «s’attendait à ce genre de problème dont il avait alerté à plusieurs reprises les personnes concernées».
Dommage pour ce grand festival qui a certes réussi à revenir avec une belle programmation, mais qui a malheureusement échoué à organiser comme il se doit cette édition qui devait le replacer au devant des festivals du jazz du pays, mais qui a finalement démarré du mauvais pied.
Fawz Ben Ali
Donnez votre avis