Le président Hamdi Meddeb bradit la trophée de champion arabe (© Koora.com).
L’Espérance sportive de Tunis (EST) s’est fait des frayeurs, avant de remporter la finale du championnat arabe des clubs champions, dimanche soir, 6 août 2017, au Caire.
Par Hassen Mzoughi
En effet, après avoir mené 2-0 pendant 72 minutes, l’équipe tunisoise s’est fait rejoindre à deux minutes de la fin du temps réglementaire par Al Faysali de Jordanie.
Au final et après une énorme angoisse, les coéquipiers de Ghailene Chaalali ont enlevé la mise grâce à un 3e but décisif (mais entaché d’un hors jeu), signé Chamseddine Dhaouadi pendant les prolongations.
Le soulagement après l’angoisse
La soirée a commencé sous les meilleurs auspices pour l’Espérance qui a copieusement dominé une formation d’Al Faysali compacte devant sa zone. Les «Sang et Or» n’en demandaient pas tant pour prendre le jeu à leur compte, mais sans être réalistes dans la zone de réparation, malgré un marquage adverse trop mou.
Leur tâche semblait «trop facile» et on s’attendait à un cavalier seul de l’EST. Impression confirmée avec le doublé de Saad Bguir en l’espace de seulement… 9 minutes (46’, 55’). L’EST vient de justifier son rang de meilleure attaque du tournoi (8 buts avant la finale) face à la première défense.
La sortie de Saad Bguir, auteur des 2 buts espérantistes, a déréglé la machine (© Koora.com).
Puis changement total du décor. Les rôles se sont inversés à partir de la 69e minute et deux décisions hasardeuses de Faouzi Benzarti : sorties presque coup sur coup de Saad Bguir et Ghailene Chaalali, qui tenaient les rênes du jeu, remplacés respectivement par Frank Kom et Fakhreddine Ben Youssef.
Ces deux changements ont perturbé la formation espérantiste qui a perdu son ascendant technique, d’autant que les Jordaniens, plus frais que leurs vis-à-vis et supérieurs dans les duels, ont pris l’initiative des opérations.
L’arbitrage, une vraie plaie
Dominatrice, l’EST subit désormais le jeu. Elle se laisse même rattraper au score sur une erreur d’appréciation de Khalil Chemam et une coupable distraction de la défense centrale.
L’EST est secoué et sur le point de craquer quand à la 102e minute, Chamseddine Dhaouadi fait le break à la 102e minute sur un service de Frank Kom. Colère compréhensible des Jordaniens mais Al Faysali devait se rappeler qu’il avait lui aussi bénéficié d’une générosité de l’arbitre en demi finale contre Al Ahly du Caire (but des Egyptiens annulé pour hors jeu inexistant).
Les erreurs des arbitres sont une vraie plaie de ce championnat arabe des clubs (penalty évident non accordé au FUS Rabat contre Zamalek ainsi qu’un but régulier annulé de Naft Al Wassat contre l’EST). Sans oublier la très faible affluence du public aux stades. Le niveau du jeu en a bien pâti.
Retenons tout de même ce 4e trophée arabe de l’EST après deux ligues des champions (1993 et 2009) et une supercoupe arabe (1996).
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