Accueil » Mondiaux d’athlétisme de Londres : Zéro médaille pour la Tunisie

Mondiaux d’athlétisme de Londres : Zéro médaille pour la Tunisie

Avec zéro médaille aux Mondiaux d’athlétisme de Londres, Grande-Bretagne, l’athlétisme tunisien a montré son gros retard par rapport au haut niveau.

Par Habib Mzoughi

Chahinez Nasri a terminé à la 39e place du 20 km marche des Mondiaux de Londres 2017 d’athlétisme, dimanche 13 août 2017, avec un temps de 1h35’45s.

Comme nous l’avons compris, la physionomie de l’épreuve londonienne, disputée dans les rues de Londres était très compliquée pour Chahnez, qui n’a pas pu exprimer pleinement son talent.

Avec 1h 35’45s, elle est loin de son record (1h34’35s) mais elle a disputé une finale mondiale après la finale Olympique 2016 à seulement 20 ans !

Un athlétisme sans directeur technique

Au bilan de la Tunisie, à la fin de ces Mondiaux, rien à mettre sous la dent. Abdessalem Layouni demi finaliste du 800 m et Abderraouf Boubaker éliminé en série, les résultats sont l’expression très fidèle de l’incommensurable retard de l’athlétisme tunisien par rapport au haut niveau. Et pour saisir ce retard, au classement des pays par médailles, on trouve deux pays africains dans les 3 premiers. Si Les Etats Unis mènent en tête avec 30 médailles dont 10 en or, le Kenya arrive second avec 11 médailles dont 5 en or et l’Afrique du Sud 3e pour 6 médailles dont 3 en or.

Les performances chronométriques de nos athlètes restent déjà très négligeables comparées aux niveaux maghrébin et africain. Et hélas, on ne voit pas une véritable relève.

Ce qu’il est indiqué pour améliorer le niveau ce n’est pas de garder en place cette armée d’entraîneurs nationaux mais de miser sur les clubs. La méthode rentable, c’est d’investir dans les clubs, de soutenir les entraîneurs dans les régions et de leur fournir les équipements indispensables et non pas gaspiller des budgets énormes pour des structures techniques inefficaces comme ces centres régionaux budgétivores tournant à vide. Et quand on sait que la direction technique fédérale est confiée à un «conseiller» sans véritables qualifications !

Ecarter les lobbys des profiteurs

La Fédération tunisienne d’athlétisme (FTA) dispose de l’un des budgets le plus élevés des sports individuels (3 millions de dinars tunisiens, infrastructures comprises) mais la conception du travail (si l’on peut parler de conception) reste la même à savoir une gestion erronée des disponibilités financières. Cette «conception» a fait hélas ses (mauvaises) preuves mais des lobbys jaloux de leurs intérêts refusent le changement.

N’est-il pas plus facile, pour écarter ceux qui se servent de l’athlétisme, de revenir au principe de base à savoir mettre les moyens au bénéfice de ceux qui les méritent et qui sont en mesure d’apporter quelque chose de positif. L’athlétisme tunisien a progressé dans les années 60, 70 et 80 grâce à un riche réservoir aux clubs.

 

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.

error: Contenu protégé !!