A l’orée d’une nouvelle saison 2017-2018, le football tunisien est-il en mesure de vaincre ses propres démons et de faire face à ses nouveaux challenges ?
Par Hassen Mzoughi
Certes, les grands challenges 2017-2018 sont excitants : retour vivement souhaité du football tunisien sur la scène mondiale après une éclipse aux deux éditions 2010 et 2014 de la Coupe du monde, espoirs de réussite en coupes continentales pour nos quatre clubs encore en lice : Espérance sportive de Tunis (EST), Etoile sportive du Sahel (ESS), Club sportif sfaxien (CSS) et Club africain (CA).
Le revers de la médaille
Certes les performances de la Fédération tunisienne de football (FTF) sont nombreuses selon son président Wadi Al-Jari: budget fédéral passant de 13 millions de dinars tunisiens (MDT) à 22 MDT, dettes de l’instance réduites de 37,8 MDT à 1,8 MDT, subvention fédérale aux clubs quadruplée (de 9 MDT à 37 MDT pendant les 3 dernières années), taux d’affluence record aux stades la saison dernière depuis 2011 (passant de 10% à 60%).
Pourtant, les appréhensions sont encore là, au coup d’envoi de la saison 2017-2018, aujourd’hui et demain, mardi 16 et mercredi 16 août 2017.
Pendant l’intersaison, quelques «ennuis» ont déjà surgi : menace des services d’ordre de boycotter les matches pour non-paiement par la FTF des frais de vacation, litige profond entre la FTF et l’Etablissement de la télévision tunisienne (ETT) à propos des droits TV, guerre des «chefs» sans fin au CA, clubs sans direction jusqu’à ces quelques derniers jours, démission d’un premier entraîneur de la nouvelle saison (Khemaies Labidi) avant le coup d’envoi du championnat, mouvements de protestation des joueurs professionnels restés impayés durant de longs mois qui débutent très tôt, état lamentable de la plupart des terrains, crise profonde de l’arbitrage peu armé «de rigueur et de justesse», contrôle laxiste des entrées aux stades, etc.
Nous pouvons ajouter d’autres points dans cette liste des maux d’un football de moins en moins serein et de plus en plus sujet aux suspicions et aux polémiques.
Petits calculs et grosses complaisances
La FTF s’est contentée d’un communiqué, le 7 août 2017, évoquant un certain nombre de «mesures» avant la nouvelle saison. Pour ne pas donner l’impression de brasser du vent. Mais les clubs, les supporteurs ou les dirigeants seront-ils si «disciplinés» et la FTF sera-t-elle si inspirée et intransigeante pour rompre avec les petits calculs et les grosses complaisances et oser sanctionner les «écarts» d’où qu’ils viennent?
Tableau déprimant mais au pays des paradoxes le foot n’est pas une exception avec des clubs locomotives qui mettent en avant une belle génération de joueurs susceptibles de réussir la transition souhaitée.
Les espoirs de relance que fait naître cette génération devraient pourtant inciter à protéger ce football tunisien au potentiel certain mais aux leviers si fragiles que même les espoirs les plus légitimes risquent de partir en fumée !!
Programme de la 1ère journée:
Mardi 15 août :
16h30: Club athlétique bizertin – Etoile sportive du Sahel; arbitre Amir Ayadi (1200 supporters locaux);
16h30: Stade Gabésien – Jeunesse sportive kairouanaise; arbitre Yousri Bouali
(3000 supporteurs locaux);
16h30: Etoile sportive de Métlaoui – Stade tunisien; arbitre Oussama Razgallah (1950 supporters locaux – 100 visiteurs);
16h30: Club olympique de Médenine – Espérance sportive de Tunis; arbitre Haitham Kossai (800 supporters locaux).
Mercredi 16 août :
16h30: Union sportive de Ben Guerdene – Espérance sportive de Zarzis; arbitre Walid Jridi (2040 supporters locaux – 60 visiteurs);
19h00: Club sportif Sfaxien – Union sportive monastirienne; arbitre Naim Hosni (6900 supporters locaux -320 visiteurs);
19h00: Club africain – Avenir sportif de Gabès; arbitre Mohamed Chaaben (huis clos).
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