Selon l’Observatoire de l’inclusion financière (OIF), les distributeurs automatiques des billets de banque (Dab) sont à l’arrêt 57 minutes 21 secondes en moyenne par jour.
L’Observatoire, qui évalue la qualité des prestations bancaires en Tunisie, estime, sur la base de données portant sur l’année 2016, que la moyenne des arrêts de distribution des billets par jour connaît un pic au cours du mois d’août, atteignant presque 71 minutes.
L’institution relevant de la Banque centrale de Tunisie (BCT) explique ces arrêts par des raisons techniques et des contrôles des systèmes de sécurité.
Mais ces arrêts ne sont rien devant les ennuis des clients avec les DAB : argent débité mais rapidement avalé par la machine, montant non débité et tout de même comptabilisé, absence d’argent à l’appareil ou panne de l’appareil obligeant le client à chercher (et à trouver) un appareil fonctionnel.
De quoi se demander pourquoi paye-t-on une carte bancaire si l’on n’est pas en mesure de bénéficier des prestations tout à fait ordinaires qu’autorisent justement cette carte. Pourtant chacun sait à combien se montent les commissions et autres frais des opérations bancaires. De telles défaillances sont pourtant calculées sur le compte des clients, ce qui constitue finalement une autre «tromperie».
Pourquoi a-t-on prévu les cartes de retraits? Est-ce pour permettre aux agents de prendre en charge tous ceux qui viennent à la banque pour demander un autre service que celui de retirer de l’argent: procéder à l’ouverture d’un compte, faire un virement, déposer une demande de crédit, s’informer sur les moyens de monter un projet ou tout simplement retirer un relevé de compte…
De quoi se demander si les banquiers ont conscience de l’utilité de ces distributeurs pour leur clientèle et du rôle qu’ils jouent pour désencombrer les guichets des banques.
H. M.
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