Rafik Abdessalem Bouchlaka sera bientôt convoqué par la justice, notamment dans l’affaire du détournement du don chinois à la Tunisie.
C’est ce qu’a révélé Taieb Bessadok, l’avocat de la blogueuse Olfa Riahi, au journal électronique en langue arabe « Scoop info« , hier, lundi 21 août 2017, en précisant que l’affaire du don chinois à la Tunisie détourné par l’ancien ministre des Affaires étrangères et gendre de Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, déclenchée en 2013 par sa cliente, est toujours examinée par le pôle judiciaire financier, ajoutant que Rafik Abdessalem Bouchlaka sera entendu, de nouveau, par le juge d’instruction à l’ouverture de l’année judiciaire 2017-2018.
Me Bessadok est, par ailleurs, revenu sur une autre affaire dans laquelle est poursuivi le gendre de Ghannouchi : elle porte sur la falsification de passeports diplomatiques, du temps où il était ministre des Affaires étrangères (janvier 2012-mars 2013). Cette affaire est toujours examinée par le juge d’instruction du tribunal de 1ère instance de Tunis, a indiqué l’avocat.
Rappelons qu’Olfa Riahi est à l’origine de ces deux affaires où le dirigeant islamiste est accusé d’abus de biens sociaux et de dilapidation des deniers publics durant son court mandat à la tête du ministère des Affaires étrangères.
Beaucoup s’interrogent sur le black-out observé par la justice sur ces affaires, au moment où le gouvernement prétend combattre la corruption. Le dossier va-t-il enfin être rouvert? On ose l’espérer, au moment où Ennahdha cherche à imposer ses diktats au gouvernement Chahed et à l’empêcher d’aller jusqu’au bout de la guerre contre la corruption déclenchée en mai par l’arrestation d’une douzaine de barons de la contrebande et de la corruption, dont plusieurs sont des proches et des bailleurs de fonds d’Ennahdha.
E. B. A.
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