Le prédicateur extrémiste Wajdi Ghanim a indiqué qu’il est innocent des accusations lancées contre lui par les Tunisiens.
Dans une vidéo publiée sur sa chaîne Youtube, dimanche 27 août 2017, le prédicateur égyptien réfugié en Turquie depuis mars dernier, connu pour être proche de la confrérie des Frères musulmans, classée organisation terroriste en Egypte, a déclaré, qu’il n’a jamais lancé un appel à la haine et au meurtre contre les Tunisiens qualifiés de mécréants.
«Je n’ai fait qu’expliquer ce qui est indiqué dans le Coran concernant l’égalité dans l’héritage entre l’homme et la femme et le mariage d’une Tunisienne musulmane avec un non-musulman», ajoutant : «Ceux qui ont prétendu que j’ai traité les Tunisiens musulmans de mécréants ne sont que des menteurs. Je remercie Allah pour tous les encouragements et le soutien de mes frères et sœurs de Tunisie. Ils savent que je dis la vérité», a indiqué le prédicateur extrémiste, condamné à 5 ans de prison par le tribunal du Caire, en Egypte.
Wajdi Ghanim a, par ailleurs, adressé un message particulier, et de manière indirecte, à son ami de longue date Rached Ghannouchi, président du mouvement islamiste Ennahdha et membre de l’Organisation internationale des Frères musulmans : «Tu prétends devant tout le monde que je suis ton frère devant Allah. Lorsque j’avais le plus besoin de toi, tu étais absent. C’est une trahison et jamais je te pardonnerais!», a-t-il lancé, par allusion au silence du dirigeant islamiste tunisien, qui a évité, jusque-là, de se prononcer sur la proposition du président de la république, Béji Caïd Essebsi, de réviser la loi pour instaurer l’égalité successorale entre l’homme et la femme et autoriser le mariage d’une tunisienne musulmane avec un non-musulman. Proposition qui avait suscité la réaction incendiaire de l’Egyptien et ses vociférations contre les «Tunisiens mécréants».
E. B. A.
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