«La Tunisie devra fournir plus d’efforts pour convaincre le public britannique qu’elle est de nouveau une destination de vacances sûre».
Par Marwan Chahla
Telle est la conclusion d’une enquête menée par le magazine de voyages ‘‘Travel Trade Gazette’’ (TTG) auprès des professionnels du voyage britanniques, au lendemain de l’annonce faite par le voyagiste Thomas Cook de reprogrammer la destination Tunisie, après une suspension de plus deux années.
La question posée aux personnes sondées est: «Pensez-vous qu’il y a toujours une demande pour la destination Tunisie auprès du public britannique?»
Sur la centaine de personnes de la profession du voyage qui ont répondu à cette enquête, 56,1% ont répondu «non», arguant que les vacanciers du Royaume-Uni expriment encore quelques réserves concernant la sécurité dans notre pays.
Les autres 43,9%, évidemment, expriment un avis contraire: pour ces inconditionnels de la destination Tunisie, la réponse est «oui», accompagnant ce fervent soutien par l’irréfutable preuve de cette fidélité par le fait que, même du temps où l’interdiction de voyage du Foreign Office était en vigueur, plusieurs dizaines de milliers de touristes britanniques ont eu le courage de défier les ordres des autorités de Londres et de faire le déplacement en Tunisie.
Le voyagiste britannique Thomas Cook, lui, déclare qu’«il sait ce qu’il fait» en rouvrant la vente de ses offres sur la Tunisie, en fixant la date du 13 février 2018 comme rendez-vous officiel du redémarrage de ses activités dans pays et en se projetant au-delà du printemps 2018.
Bref, pour Carol McKenzie, la chargée du service ‘Bien-être clients’ chez Cook, il ne fait aucun doute que les Britanniques n’attendaient que le feu vert du FO. Et la levée partielle de l’interdiction de voyage en Tunisie est intervenue il y a presqu’un mois.
McKenzie a un argument solide: «Depuis la décision officielle, prise l’été 2015 par les industriels du voyage britanniques, de suspendre leurs activités sur la destination Tunisie, nos clients –par milliers, par plusieurs dizaines de milliers– n’ont cessé de nous interroger sur la date de la reprogrammation de ce pays», écrit-elle dans un post sur la page Facebook officielle de Thomas Cook.
Résumons: Il y a un peu plus de la moitié des professionnels du voyage britanniques qui estiment que les touristes du Royaume-Uni ne sont pas convaincus par ce que notre pays a fait dans le domaine de la sécurité pour les rassurer totalement. L’autre moitié – ou un peu moins – est complètement acquise.
Il est donc clair qu’il existe «une brèche» dont le ministère du Tourisme et les professionnels du tourisme tunisien devront tirer avantage. Il s’agira de transformer cette attitude mi-figue mi-raisin des Britanniques en un enthousiasme total qui permettra à la Tunisie de retrouver le chiffre record des 440.000 touristes britanniques qui ont visité notre pays en 2010.
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