La justice a ordonné, hier, mercredi 20 septembre 2017, une mise en dépôt d’une extrémiste religieuse, originaire de l’Ariana, poursuivie pour prostitution.
Sarra I., âgée de 32 ans, a été arrêtée, la semaine dernière à Tunis, en flagrant délit de prostitution, dans un studio, situé dans un quartier populaire de la capitale, qu’elle utilise pour ses activités illicites.
Niqabée et connue pour sa radicalisation, elle dit se prostituer pour subvenir à ses besoins, n’ayant pu trouver du travail depuis qu’elle est revenue, en novembre 2013 de Syrie, où elle avait côtoyé les jihadistes de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daech).
Sarra I. a été poursuivie pour appartenance à un groupe terroriste et a quitté la prison après 3 ans d’incarcération.
Après sa libération, elle a été abandonnée par ses «frères» jihadistes, qui lui reprochent d’avoir livré à la police des noms au cours de ses différents interrogatoires.
Sarra a été reniée par sa famille après avoir rejoint Daech, et surtout par son père, cadre dans une société privée de Tunis. Elle a alors loué un appartement et, pour subvenir à ses besoins, racole ses clients sur les réseaux sociaux.
«Je m’adresse parfois des frères, mais pas seulement, car je cherche plutôt des hommes mariés qui sont les plus discrets et qui ignorent évidemment que je suis niqabée, ça pourrait leur faire peur», a-t-elle dit lors de son interrogatoire. Elle a aussi avoué être soulagée de s’être fait arrêter car «il fallait que ça cesse».
Diplômée en biologie, la jeune femme avait tout pour aspirer à un bel avenir, mais en 2012, elle a rencontré un extrémiste religieux qui l’a embrigadée et l’a menée avec lui en Syrie, où il l’a épousée selon la charia avant de l’abandonner, après avoir rencontré une autre.
En novembre 2013, elle a tenté d’entrer illégalement en Tunisie et s’est fait arrêter avec un groupe de 8 personnes, tous revenus du jihad. La suite, on l’a connait…
Y. N.
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