Le Comité de défense de Chokri Belaïd a demandé au tribunal de 1ère instance de Tunis de reporter l’audience pour présenter des documents importants et confidentiels.
En effet, l’avocat Ali Kalthoum a présenté, aujourd’hui, mardi 21 novembre 2017, un document confidentiel au tribunal, qui sera déterminant dans la suite de l’affaire.
Ce document, obtenu des services spéciaux du ministère de l’Intérieur, révèle qu’un juge, alors en charge de l’instruction du dossier, a libéré des prévenus impliqués dans l’assassinat de Chokri Belaïd.
Une source a confirmé à Kapitalis que d’autres documents présentés au juge vont changer le cours de l’affaire, parce qu’ils prouvent l’existence d’un appareil sécuritaire parallèle à la solde d’Ennahdha, lorsque le Nahdhaoui Ali Larayedh occupait le poste de ministre de l’Intérieur. C’est cette police parallèle qui aurait, avec la complicité de la justice, laissé filer des suspects.
Le dossier compte aussi de mystérieuses disparitions de documents de l’instruction…
La même source n’a pas pu en dire davantage, car les documents sont très confidentiels et seront étudiés par la justice.
Chokri Belaïd, dirigeant de gauche, qui était un farouche opposant au parti islamiste Ennahdha, a été assassiné, le 6 février 2013, par des extrémistes religieux. Si certains suspects sont en détention, il n’en reste pas moins que les commanditaires de cet assassinat politique sont libres et n’ont jamais été inquiétés.
Y. N.
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