Opéré il y a deux semaines, le cadre sécuritaire Saber Laajili, incarcéré pour suspicion de liens avec l’affairiste Chafik Jarraya, doit retourner en prison. Son avocat s’inquiète pour sa santé.
En effet, Me Kamel Boujeh, président du comité de défense de Saber Laajili, ancien chef de la brigade antiterroriste d’El-Gorjani, a indiqué, aujourd’hui, mercredi 29 novembre 2017, à Kapitalis, que l’hôpital de la Rabta (Tunis) où son client a subi une tumorectomie (extraction d’une tumeur cancéreuse) a décidé son transfert dans la journée, à la prison la Mornaguia.
Or, selon le dossier médical de Saber Laajili, son opération nécessite 40 jours de convalescence, et son transfert envisagé à la prison ne lui permettra pas de bénéficier du suivi nécessaire.
«Mon client ne s’est pas rétabli. Sa plaie est en cours de cicatrisation et elle risque de s’infecter d’autant que les conditions d’hygiène à la Mornaguia ne sont pas adaptée à son cas», indique Me Boujeh, ajoutant : «Même au niveau sanitaire cela va poser problème puisque Laajili bouge difficilement et ne pourra pas utiliser les toilettes turcs des prisons, sans parler des changements quotidiens de pansements, de l’humidité dans les cellules qui risque d’aggraver son état».
L’avocat pense que l’hôpital est encombré et le personnel est dérangé par la présence des 3 agents pénitentiaires qui accompagnent Laajili, mais, estime-t-il, la santé de son client passe avant tout.
Y. N.
Donnez votre avis