Le derby de la capitale, ce dimanche 3 décembre 2017, à 15h, à Radès, entre l’Espérance et le le Club africain ne doit pas déborder le cadre sportif.
Par Hassen Mzoughi
Un derby ce n’est jamais un match comme les autres. C’est toujours un match particulier. Mais ce n’est ni la finale de la coupe du monde ni de la ligue européenne. C’est finalement un match de pur orgueil. Or certains «extrémistes» parmi même les joueurs l’assimilent à une «finale» du championnat. Comme si gagner le derby donne droit automatiquement au titre !
A l’Espérance sportive de Tunis (EST), Faouzi Benzarti n’en fait pas une histoire. Il ne cherche pas à en mettre sur les épaules des joueurs. L’homme a appris, après l’échec en Ligue des Champions, à ménager son groupe. Sa méthode passée les a tendus et désabusés. Alors il a changé. «C’est une rencontre entre deux grands clubs et je lui donne sa juste valeur», précise toute de même le coach «sang et or».
En fait beaucoup pensent qu’il suffit de commander une victoire pour qu’elle tombe d’une slot-machine. Entraîneurs, dirigeants ou supporters ne peuvent jamais ordonner aux joueurs de gagner mordicus. Ce n’est pas comme ça que les choses se passent. On ne peut jamais gagner sans le jeu, l’envie de bien faire.
Absence des buteurs
Encore que les deux équipes ne peuvent aligner leur onze habituel aujourd’hui à Rades (à partir de 15h)n surtout leurs buteurs patentés respectifs, Taha Yassine Khenissi et Ibrahim Chenihi, tous deux blessés.
En plus de l’absence de son goleador, L’EST sera privée d’Anice Badri et Maher Sghaier suspendus, Edem Rejaibi et Haythem Jouini, blessés. Mais l’absence (la 3e après l’Etoile sportive du Sahel, et l’Espérance sportive de Zarzis) du premier attaquant et buteur de l’équipe et du championnat va peser sur la balance dans un match de ce calibre.
C’est surprenant que l’EST soit ainsi obligée d’aligner un seul attaquant de métier, Fakhreddine Ben Youssef. Mikael Eneramo et Bilel Mejri ne font que de la figuration. Il faut absolument recruter cet hiver.
Avec le retour de Saâd Bguir, c’est une place de plus qui se libère à l’entrejeu. Ghailene Chaâlali sera associé à Ferjani Sassi et Fousseni Coulibaly, pour former un trio de pivots.
En défense, Dhaouadi et Chammam, absents contre l’ES Zarsis, retrouveront leur poste de défenseur central et de latéral gauche. Quant à Ali Jemal, il continuera à garder les filets et Moez Ben Chrifia à faire le suppléant.
Pour l’EST, qui devance de 2 points son dauphin, le Club sportif sfaxien (CSS), en attendant leur face à face le 23 décembre, conserver la tête de la Ligue 1 est un enjeu de poids.
Les joueurs sont les vrais acteurs
Pour le CA, la seule chance de gagner c’est de jouer à fond. Oui, les Clubistes doivent rester dignes dans l’adversité. L’écart au classement avec l’EST est énorme mais, si l’on regarde bien, au niveau de la qualité des effectifs en présence ce n’est vraiment pas une grande différence. Et si les Clubistes arrivaient à engranger une bonne dose de confiance face au leader, ça donnerait un vrai coup de fouet à l’opération «sauvetage».
Qu’importe la désignation tardive d’un entraîneur, qui plus est provisoire, puisque Kamel Kolsi n’a pas encore bouclé la semaine et il se trouve avec un derby sur les bras. Le technicien vante une progression sur le plan… mental. «J’insiste sur le côté psychologique», a-t-il indiqué la veille du derby.
Peut-être que si la sérénité était retrouvée, il y aurait une avance considérable. Dans ce contexte particulier, la balle est dans le camp des joueurs. C’est eux les vrais acteurs et ils peuvent changer énormément de choses, rien que pour faire taire leurs détracteurs au club et ailleurs.
Composition probable des deux équipes
EST : Ali Jemal, Ali Machani, Chamseddine Dhaouadi, Iheb Mbarki, Khalil Chammam, Ferjani Sassi, Ghailen Chaâlali, Fousseni Coulibaly, Frank Kom, Saad Bguir, Fakhreddine Ben Youssef.
CA : Atef Dekhili, Fakhreddine Jaziri, Opoko, Mokhtar Belkhither, Wissem Yahia, Ali Abdi, Ahmed Khalil, Ghazi Ayadi, Moataz Zemzemi, Manoubi Haddad, Saber Khalifa.
Donnez votre avis