Les parents d’élèves ont fait suspendre les cours ce mardi 5 décembre 2017, pour protester contre la détérioration des conditions dans les établissements scolaires français en Tunisie.
Les parents d’élèves ont décrété ce mouvement, sous le slogan «Ecole morte», pour dénoncer notamment l’augmentation annoncée des frais de scolarisation de leurs enfants, le recrutement de professeurs locaux pour remplacer les expatriés jugés plus compétents et une baisse de la prise en charge par l’Etat français des frais de première inscription des élèves. Ce qui se traduirait, pour les parents, par une hausse des frais de 2300 à 5000 dinars tunisiens (DT) pour les Français et les Tunisiens, et de 3200 à 7000 pour les étrangers, selon leurs estimations.
«Les nouvelles mesures vont réduire le nombre de professeurs français qui s’efforcent au quotidien de nous transmettre le savoir à la française», ont-ils dénoncé.
L’appel a été lancé par l’Association des parents d’élèves des établissements français (APEEF) en Tunisie qui a appelé au boycott des cours pour mettre la pression sur l’Etat français afin de faire annuler les nouvelles mesures de réduction budgétaire prévues pour 2018, notamment pour les établissements scolaires français à l’étranger.
Les écoles étaient donc vides, aujourd’hui, l’appel ayant été suivi par les parents d’élèves qui espèrent «préserver ce réseau d’excellence» et des «enseignements de très haute qualité», tout en rejetant les augmentations annoncées des frais de scolarité.
Les élèves et leurs parents se sont rassemblés dans les cours des écoles et ont crié «Macron , on ne va pas se laisser faire», à l’adresse du président français.
Y. N.
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