A l’occasion du 7e anniversaire des événements du 17 décembre 2010, Moncef Marzouki a, comme son habitude, cherché à enflammer ses troupes et à allumer la mèche.
Dans un post publié aujourd’hui sur sa page officielle Facebook, l’ancien président par intérim a rappelé que la révolution a été «déclenchée contre la corruption et pour instaurer la démocratie, mais elle vient d’être détournée par des idiots et par des bandes qui œuvrent pour la faire échouer. Notre mission est autre; ce sont eux les perdants et nous les gagnants», a-t-il écrit. Et d’ajouter : «La révolution est venue pour combattre le régionalisme, la discrimination et la marginalisation. Les jeunes se sont soulevés pour exiger une réforme radicale mais vous voilà gouvernés par un président de 90 ans, et très respecté par les ministres de celui qui vous a, contre votre gré, gouverné 23 ans», par allusion au retour dans le gouvernement actuel d’anciens ministres de Ben Ali.
M. Marzouki a également ajouté que ceux qui ont fait la révolution «rêvait de ne plus vivre dans la pauvreté mais la pauvreté persiste et la mer avale plus que jamais les plus pauvres», faisant ainsi allusion aux migrants clandestins qui meurent en mer.
Critiquant le culte de Bourguiba, revenu en force parmi les Tunisiens, Marzouki s’est insurgé contre «l’érection des statues de Bourguiba en attendant celles de Ben Ali», feignant d’oublier qu’il avait installé lui-même un grand portrait du même Bourguiba à l’entrée de son bureau, quand il était au Palais de Carthage.
L’ancien président par intérim, qui a dirigé le pays sous l’aile du parti islamiste Ennahdha, de janvier 2012 à décembre 2014, et n’a rien fait ni pour les pauvres, ni pour les régions, ni pour les chômeurs qui se jettent dans la mer, a aussi écrit: «Cet épisode ne doit pas durer plus longtemps et les rêves et les projets de la révolution sont comme la braise dissimulée sous les cendres qui attend le moment venu pour s’enflammer».
Si ce n’est pas là un appel à la guerre civile, cela lui ressemble énormément. Et, d’ailleurs, que peut-on espérer d’autre de la part d’un pyromane qui, durant toute sa carrière politique, n’a jamais fait que diviser les Tunisiens et les monter les uns contre les autres.
Z. A.
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