Youssef Chahed a assuré que si le président de la république Béji Caïd Essebsi décidait de se présenter aux présidentielles de 2019, il lui apporterait son soutien.
Dans une entretien à l’émission « Café arabe » diffusée par la chaîne Al-Watania 1, hier, lundi 1er janvier 2018, le chef du gouvernement a indiqué que l’année 2017 a été très difficile pour le gouvernement d’union nationale qu’il préside depuis août 2016.
«Nous avons trouvé la situation très difficile. Les gens avaient perdu tout espoir après la révolution. Nous avons été honnêtes avec les Tunisiens sur la situation du pays. Certes, 2017 a été une année difficile sur le plan économique mais certains secteurs ont connu un regain de croissance, notamment le tourisme, l’agriculture et la production du phosphate», a expliqué le chef du gouvernement, ajoutant: «Nous avons aussi connu des succès sur le plan sécuritaire mais il est tout de même triste que la classe politique n’en soit pas suffisamment consciente», a expliqué le chef du gouvernement, qui a appelé les acteurs politiques à éviter les querelles politiciennes et à s’unir pour aider à sortir la Tunisie de la crise.
Youssef Chahed a, par ailleurs, indiqué que le gouvernement prévoit, pour 2018, un taux de croissance de 3% et 5% en 2020, afin de sortir le pays des difficultés économiques auxquelles il fait face depuis la révolution de 2011.
Interrogé sur la Loi de Finances de 2018, adoptée en décembre dernier et qui suscité des objections de la part de certains partis et de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica, patronat), M. Chahed a réitéré sa position en assurant que le gouvernement a pris des décisions difficiles afin de limiter l’endettement du pays, qui a atteint des niveaux historiques au-delà desquels il n’est plus permis d’aller.
«Prenons l’exemple des pays européens ayant connu des difficultés économiques comme le Portugal. Ils ont fait des sacrifices pour sortir de la crise et, après des années, ils ont réussi à remonter la pente. Les Tunisiens doivent en prendre conscience et faire des sacrifices pour leur pays», a indiqué M. Chahed.
Le chef du gouvernement a, par ailleurs, démenti l’information selon laquelle il y aurait une tension entre lui et le chef de l’Etat.
«Je tiens particulièrement à remercier le président de la république pour avoir cru en moi et m’avoir donné ma chance pour servir la Tunisie. J’ai adhéré à Nidaa Tounes parce qu’il croyait au potentiel des jeunes», a expliqué M. Chahed. Et si le président de la république se présentait pour un nouveau mandat en 2019 ? Réponse de Youssef Chahed :«Oui, je le soutiendrais».
E. B. A.
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