Le député Karim Helali a estimé que des réseaux de corruption et de contrebande sont derrière les émeutes violentes ayant secoué la Tunisie depuis le début de la semaine.
M. Helali, ex-président du comité politique d’Afek Tounes, qui a récemment démissionné de son parti, a indiqué ce vendredi 12 janvier 2018, que toutes les preuves démontrent que les actes de violences et de pillages ne sont pas spontanés et auraient été programmés depuis 2 ou 3 mois par des parties lésées par la guerre contre la corruption.
Le député a ajouté que, contrairement à ce qu’a déclaré, mercredi dernier, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, les émeutes n’ont pas été provoqué par le Front populaire (FP), qui selon lui, n’a pas les moyens financiers pour orchestrer une mobilisation dans 11 gouvernorats. Cela n’est pas dans les habitudes du FP ni ne fait partie de ses pratiques, a-t-il ajouté.
Rappelons que Kapitalis avait affirmé, dans un article publié le 10 janvier courant, que des proches de Chafik Jarraya sont derrière les violences déclenchées concomitamment dans plusieurs régions du pays. Entendus par la justice mais pas encore arrêtés, ils seraient évidemment les grands gagnants de la montée de la violence et du désordre dans le pays. Ils n’ont d’ailleurs pas tardé à réagir, à travers une chaîne de télévision privée proche du baron de la contrebande et de la corruption, pour mener une campagne de diffamation contre le directeur de Kapitalis.
Chafik Jarraya, arrêté en mai 2017, est poursuivi par le tribunal militaire pour trahison, atteinte à la sécurité publique et intelligence avec une armée étrangère. Il a construit autour de lui un réseau de politiciens, homme d’affaires, journalistes, responsables sécuritaires, magistrats et autres qui ont longtemps émargé sur ses générosités.
Y. N.
Manifestations en Tunisie : Un complot ourdi par les «orphelins de Jarraya»
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