Certaines personnes ayant intégré récemment Nidaa Tounes sont des profiteurs ou cherchent à se protéger d’éventuelles poursuites judiciaires, estime Zohra Idriss.
De passage à « Politica » sur Jawhara FM, aujourd’hui, jeudi 25 janvier 2018, la députée Nidaa Tounes a déploré la démission de plusieurs fondateurs et dirigeants de ce parti, notamment Bochra Belhaj Hmida, Mohsen Marzouk et Said Aidi, suite à un conflit avec Hafedh Caid Essebsi, le directeur exécutif autoproclamé de cette formation co-fondée par son père, le président Béji Caïd Essebsi, en juin 2012.
«Ils ont bâti Nidaa Tounes avec Béji Caid Essebsi. J’aurais aimé qu’ils restent dans le parti, quitte à se chamailler en son sein. J’ai été très en colère quand une seule personne s’est mise à prendre des décisions de manière individuelle et ne consulte pas le groupe», a-t-elle expliqué, par allusion à Hafedh Caïd Essebsi, dont la mauvaise gestion a vidé le parti de toutes les personnalités de valeur.
Mme Idriss a, par ailleurs, indiqué que certaines personnes qui ont intégré Nidaa, il y a 5 mois, ne sont que des salariés du parti, tandis que d’autres y ont adhéré en espérant éviter des poursuites judiciaires.
La députée élue dans la circonscription de Sousse fait ici allusion à Borhen Bsaies et aux autres figures rescapées de l’ancien régime de Ben Ali.
«En ce qui concerne les ministres (membres indépendants du gouvernement Chahed, Ndlr) qui ont adhéré récemment à Nidaa, ils l’ont fait par conviction. La majorité d’entre eux sont proches de certains dirigeants du parti, comme Majdouline Cherni (ministre des Sports et de la Jeunesse, Ndlr)», a indiqué la dirigeante.
E. B. A.
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