La Tunisie a réussi sa transition démocratique, mais elle a n’a pas encore réussi sa transition économique et sociale, admet Youssef Chahed.
Dans une interview à la chaîne d’information française LCI, réalisée à Tunis et diffusée aujourd’hui, mercredi 31 janvier 2018, le chef du gouvernement a indiqué que la Tunisie a pris beaucoup de retard, après la révolution, pour mener à terme sa transition économique et sociale.
Interrogé sur les récentes émeutes qui ont eu lieu dans plusieurs régions du pays, M. Chahed a indiqué que la grogne sociale en Tunisie, notamment parmi les jeunes, est tout à fait compréhensible, ajoutant : «Quand il y a eu des casseurs, comme en France en 2005, et que 1000 voitures ont été brûlées, c’est de la grogne sociale, ce n’est pas une tradition. Il y a de la grogne sociale en Tunisie chez les jeunes. Je les comprends. C’est des jeunes qui ont des diplômes et ne peuvent pas trouver un emploi. C’est à nous, responsables politiques, de faire que l’économie crée plus d’emplois».
Youssef Chahed a, par ailleurs, indiqué que la Tunisie a un problème de chômage des cadres et 40% des chômeurs en Tunisie sont des cadres, assurant que son gouvernement essaie de renouer avec la croissance, établie à 2% en 2017, et qu’il est grand temps qu’il y ait une relance économique.
Le chef du gouvernement, qui parlait à la veille de la visite du président Emmanuel Macron en Tunisie, a estimé que les relations entre la Tunisie et la France sont très bonnes, ajoutant que la France est un partenaire stratégique de la Tunisie, avant et après la révolution. Les relations sur le plan politique entre les deux pays sont excellentes, et on doit faire en sorte que la coopération sur le plan économique soit intensifiée, a estimé M. Chahed.
E. B. A.
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