L’association Shams a aidé 2 homosexuels tunisiens, condamnés à 8 mois de prison, à avoir un visa et à partir dans un pays européen.
Estimant que cette condamnation, sur la base de l’article 230 du code pénal, pénalisant la sodomie, est injuste et porte atteinte aux libertés individuelles, cette association tunisienne spécialisée dans la défense des homosexuels et LGBTQ a aidé Sabri C. et Achref B., deux Tunisiens de 21 et 23 ans, à partir en Europe.
Ces derniers avaient été arrêtés en mars 2017, à la gare de Sousse, et poursuivis en justice sur la base du seul témoignage des policiers qui les ont arrêtés.
Ils ont comparu en liberté devant le tribunal de première instance de Sousse, le 10 mars 2017, et ont nié les faits. Ils ont même subi le très controversé test anal, qui s’est avéré négatif, ont indiqué leurs avocats. Cela n’a pas empêché les juges de les condamner à 8 mois de prison ferme, condamnation qui a été confirmée par défaut, le 13 juillet 2017.
Entre-temps, ils ont bénéficié de l’aide de Shams et d’autres associations européennes pour avoir des visas, quitter la Tunisie et éviter ainsi d’être incarcérés. Ce qu’ils ont fait le 10 février courant.
Fier de ce pied de nez à la justice, Me Mounir Baatour, président de Shams, a confirmé que son association continuera à œuvrer pour faire sortir de la Tunisie tout homosexuel condamné à la prison tant que l’article 230 existe dans le code pénal tunisien.
Y. N.
Malgré un test anal négatif, Achref et Sabri condamnés à 8 mois pour homosexualité
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