Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, au milieu de ses extrémistes religieux.
Des associations islamistes s’opposent aux réformes proposées par la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe) pour instaurer l’égalité entre les sexes.
Ces associations ont organisé, hier, lundi 12 février 2018, une rencontre à Tunis, et conclu que certaines réformes comme celles relatives à l’égalité dans l’héritage et au mariage d’une musulmane à un non-musulman, sont contraires à la Constitution, qui précise dans son article premier que la religion de l’Etat tunisien est l’islam.
«En islam, une musulmane ne peut pas épouser un non-musulman et les règles de l’héritage sont établies et on ne doit pas les changer», a expliqué Noureddine Khademi, membre de l’Association pour le prêche et la réforme (présidée par Habib Ellouze), et ancien ministre des Affaires religieuses dans le gouvernement islamiste présidé par Hamadi Jebali.
Plusieurs imams se sont accordés pour dire que les réformes examinées par le Colibe ne sont pas justifiées et que le peuple tunisien, «qui est musulman», au cas où on l’aurait oublié, défendra son identité et que les associations religieuses seront à ses côtés.
Ces chers fondamentalistes religieux, pour ne pas dire extrémistes islamistes, parlent au nom d’un peuple tunisien qu’ils croient représenter, or, il suffit de regarder la photo ci-dessus pour conclure que ces barbus ne représentent que leurs semblables et qu’une grande partie des Tunisiens, pour ne pas dire une majorité, sont favorables à l’égalité des sexes et aux autres réformes préconisées.
Y. N.
Egalité entre les sexes en Tunisie : La Colibe à la manœuvre
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