Chedly Ayari/Mohamed Ben Salem.
À l’instigation de Mohamed Ben Salem, des députés d’Ennahdha œuvrent pour empêcher le limogeage de Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Limogé par le chef du gouvernement Youssef Chahed, avec l’accord du président de la république Béji Caïd Essebsi, à la suite des scandales en série dont la BCT a été récemment le théâtre, le gouverneur Chedly Ayari semble trouver un grand soutien auprès de certains dirigeants du parti islamiste Ennahdha, qui, faut-il le rappeler, l’ont nommé en 2012 après avoir fait limoger injustement son prédécesseur, Mustapha Kamel Nabli.
Ce soutien n’est pas surprenant en soi, mais il traduit, chez Mohamed Ben Salem et ses «frères musulmans», soutenus par certains députés de Nidaa Tounes, un mépris total pour l’intérêt supérieur du pays et une volonté de laisser la situation de l’Institut d’émission pourrir davantage, ainsi que celles du système financier national dans son ensemble, qui est gangrené par les trafics de toutes sortes, auxquels les islamistes ne sont pas totalement étrangers.
Quand on connaît le laxisme dont a fait preuve M. Ayari vis-à-vis des flux d’argent douteux en provenance de l’étranger et qui atterrissent dans les caisses de nombreuses associations, en majorité islamistes ou carrément proches d’Ennahdha, on comprend la forte mobilisation de M. Ben Salem (un homme d’affaires prospère et qui possède de nombreuses sociétés en France) et de ses acolytes aux côtés du gouverneur sortant pour empêcher son remplacement par le grand expert financier Marouane El-Abassi, ancien cadre du ministère tunisien du Commerce et qui a fait une partie de sa carrière de la Banque mondiale, dont le nom a été proposé par M. Chahed.
M. Ben Salem et ses acolytes cherchent-ils à maintenir la BCT dans sa situation actuelle de boîte noire au service de bandes occultes ?
Imed Bahri
Que fait encore Chedly Ayari à la tête de la Banque centrale ?
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