Capture d’écran (Mosaïque FM).
Simon Slama a indiqué que la séparation par le mouvement islamiste Ennahdha entre le politique et la religion l’a encouragé à y adhérer.
Dans une première déclaration à Mosaïque FM, mardi 20 février 2018, le candidat juif tunisien à la tête de la liste d’Ennahdha pour les municipales, à Monastir, a fait part de sa fierté d’avoir adhéré au parti présidé par Rached Ghannouchi, assurant que 50% des citoyens tunisiens soutiennent le mouvement islamiste.
«Il n’y a aucune différence entre un arabe et un chrétien. La religion doit être mise de côté parce que l’amour de la patrie est plus important», a déclaré M. Slama.
Interrogé également par le journal en langue arabe « Al-Quds« , Simon Slama a indiqué qu’il a adhéré au mouvement islamiste pour donner l’image d’une Tunisie tolérante vis-à-vis de ses citoyens juifs, ajoutant : «J’ai choisi ce parti parce que ses membres ont peur d’Allah».
Le candidat aux municipales à Monastir, qui n’explique pas comment il est arrivé à la conclusion que les membres d’Ennahdha craignent Allah plus que les autres, a émis le souhait que d’autres juifs tunisiens lui emboîtent le pas et présentent leur candidature au cours des prochaines échéances électorales, notamment les législatives de 2019.
Comme il n’y a plus aujourd’hui en Tunisie que 1500 citoyens de confession juive, il n’y a aucun risque (ou aucune chance) pour qu’Ennahdha devienne un parti… judaïque!
Quoi qu’il en soit, le coup de pub de la candidature de M. Slama à Monastir est tout bénef pour les deux parties. Et surtout pour le parti islamiste, qui cherche à améliorer son image, brouillée dans l’opinion nationale et, surtout, internationale, par l’extrémisme et la violence ayant marqué son passé récent.
Dans ce contexte, un petit rappel s’impose: les promesses n’engagent que ceux qui y croient…
E. B. A.
Tunisie-Monastir : Un juif tête de liste d’Ennahdha aux municipales
Donnez votre avis