Nidhal avait été arrêté, en août 2017, à Tunis, pour homosexualité. Aujourd’hui, il est sans emploi et ses amis ne veulent plus lui adresser la parole à cause de son homosexualité.
Dans une interview accordée au média français « Konbini« , publié aujourd’hui, vendredi 2 mars 2018, Nidhal, âgé de 29 ans, a indiqué qu’avant son arrestation chez lui, il exerçait le métier d’arbitre de football en Ligue 1. Mais sa condamnation par la justice à 3 mois et 19 jours de prison pour homosexualité a fait basculer sa vie.
«Les policiers m’avaient frappé et n’arrêtaient pas de me dire « Tu es pédé. Tu vas voir ce qu’ont va faire pour toi. Tu n’es pas un musulman. Tu n’es pas un homme. Tu fais honte ». Ils ont, par la suite, essayé de me faire un test anal mais j’ai refusé. Ce test est un viol et c’est ce que j’ai d’ailleurs dit au juge», a déclaré Nidhal.
Ce test anal, rappelons-le, avait toujours été vivement condamné par l’association Shams pour la dépénalisation de l’homosexualité et par les Ong de défense des droits de l’homme, notamment Human rights watch (HRW) et All Out.
Une pétition avait même été adressée au gouvernement tunisien pour lui demander d’interdire ce test d’un autre âge dans les affaires d’homosexualité. Ce test est pratiqué en vertu de l’article 230 du code pénal qui interdit la sodomie et condamne celui qui la pratique à 3 ans de prison.
Poursuivant son récit au média français, Nidhal raconte qu’en prison certains détenus, au courant de son incarcération pour homosexualité, ont tenté à plusieurs reprises de le violer, tandis que d’autres refusaient de manger ou même de discuter avec lui.
«J’ai en ce moment des problèmes avec ma famille. J’ai perdu beaucoup d’amis suite à cette affaire. Aujourd’hui, je suis sans emploi à cause de mon casier judiciaire», a indiqué le jeune homme.
E. B. A.
Homosexualité : Un arbitre de foot condamné à 3 mois de prison
Bloc-notes : Le test anal, la honte du gouvernement tunisien
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