Sami Ben Slama a dénoncé la décision de l’Isie de ne plus recourir à l’encre bleue durant les élections municipales prévues le 6 mai prochain.
Dans un post publié sur son compte Facebook, hier, jeudi 8 mars 2018, l’ancien membre de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) a critiqué la décision de l’instance de remplacer l’encre bleue par les signatures des électeurs lors des prochaines élections.
«En 2011, je me suis opposé fermement à l’utilisation des encres bleues. Nous avons pris cette décision pour 2 raisons. Nous voulions empêcher toute possibilité de voter plus d’une fois dans le même bureau ou dans différents bureaux de vote. Cette raison ne m’avait pas convaincu à l’époque parce que nous étions sûrs de l’intégrité du registre des électeurs. La situation a maintenant changé et le registre n’est plus sûr», a écrit M. Ben Slama, ajoutant : «L’instance a pris une mauvaise décision en décidant de ne plus recourir à l’encre bleue. C’est même une décision stupide».
Dans le même contexte, le directeur exécutif autoproclamé de Nidaa tounes, Hafedh Caid Essebsi, a, lui aussi, déploré la décision de l’instance, assurant que l’Isie a subi beaucoup de pressions à ce sujet, sans préciser la source de ces pressions.
«Nous considérons que tout changement dans l’utilisation de l’encre bleue, ou même sa suppression serait jouer avec le feu», a-t-il écrit, sans donner plus de précision sur l’objet de ses craintes.
E. B. A.
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