Les imams des moquées de Kairouan ont affiché leur opposition à l’appel du président de la république pour l’égalité dans l’héritage entre l’homme et la femme.
Dans un communiqué publié, mardi 13 mars 2018, l’Association des imams des moquées de Kairouan (AIMK) a appelé les associations religieuses, les imams et les conseils des ulémas à s’opposer à l’appel du chef de l’Etat, Béji Caid Essebsi, lancé, le 13 août 2017, pour inscrire l’égalité dans l’héritage entre l’homme et la femme dans la loi tunisienne.
«Nous appelons également l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à adopter une loi interdisant ces appels qui portent atteinte au Coran et aux préceptes de l’islam. Nous appelons aussi les citoyens à ne pas suivre ces appels et à les dénoncer», a indiqué le communiqué.
Notons qu’une marche nationale en faveur de l’égalité dans l’héritage a été organisée, samedi 10 mars, à Tunis, pour soutenir l’initiative présidentielle, qui est très critiquée dans les milieux fondamentalistes religieux, alors que le parti islamiste Ennahdha, membre de la coalition gouvernementale, observe un silence gêné, évitant de s’opposer ouvertement à la proposition présidentielle, tout en laissant certains de ses membres la dénoncer à titre individuel.
E. B. A.
Samedi à Tunis : Marche pour l’égalité dans l’héritage en Tunisie
Egalité dans l’héritage : Le vice-grand imam d’Al-Azhar tempête contre Caid Essebsi
Donnez votre avis