Le député Imed Daimi a appelé à juger le chanteur tunisien Saber Rebai auquel il reproche d’avoir commis un crime en interprétant une chanson en l’honneur de l’armée égyptienne.
Dans un tweet publié aujourd’hui, jeudi 22 mars 2018, le secrétaire général du parti Harak Tounes Al-Irada a indiqué que le crooner tunisien a commis une grave erreur en chantant pour l’armée égyptienne et le dictateur «fasciste» égyptien, Abdel-Fattah Al-Sissi, qui gouverne le pays après avoir pris le pouvoir suite à un coup d’Etat ayant renversé un pouvoir démocratique, par allusion à la destitution de l’ancien président islamiste Mohamed Morsi, dirigeant des Frères musulmans.
Le député a également appelé à poursuivre en justice le chanteur Saber Rebai pour «s’être mis à la disposition d’une armée étrangère en temps de paix», ce qui dans la loi tunisienne signifie haute trahison, punissable de la peine de mort.
Le secrétaire général de Harak a cru devoir rajouté une couche en insinuant que le chanteur ne représente que lui-même et nullement la Tunisie.
Imed Daimi, qui adore les salafistes jihadistes, auxquels il déployait le tapis rouge au Palais de Carthage du temps où il était chef de cabinet du président (très provisoire) de la république Moncef Marzouki, entre janvier 2012 et décembre 2014, a raté une nouvelle fois l’occasion de se taire. Mais comme il adore aussi se couvrir de ridicule, il a cru devoir monter au créneau pour vouer aux gémonies l’une des personnalités les plus populaires en Tunisie et dans le monde arabe. Et en cela, il reste égal à lui-même…
E. B. A.
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