L’ancien président de l’Isie, Kamel Jendoubi, a indiqué que l’IVD est composée d’islamistes et de sympathisants du mouvement Ennahdha.
Dans une interview accordée au journal français « La Croix« , mardi 27 mars 2018, l’ancien ministre chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile et les Droits de l’homme dans le gouvernement de Habib Essid a estimé que des pouvoirs considérables ont été accordés à l’Instance vérité et dignité (IVD), ce qui lui a permis d’échapper à tout contrôle, ajoutant: «Elle s’est révélée très partisane dès le début, composée majoritairement d’islamistes ou de sympathisants du parti Ennahdha. Khemaies Chammari, probablement le meilleur connaisseur de la justice transitionnelle en Tunisie, élu membre de l’IVD, a d’ailleurs d’emblée démissionné au vu de la composition de l’instance».
M. Jendoubi a, par ailleurs, indiqué que l’instance a été entachée de plusieurs soupçons suite aux scandales ayant amené plusieurs membres de l’IVD à démissionner de leurs postes.
L’ancien président de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) a également estimé nécessaire d’établir un audit pour dresser un réel bilan de l’IVD en mettant en place des recommandation visant à sauver le processus de justice transitionnelle.
«L’IVD ne doit pas s’arrêter. Il faut la réformer et inscrire son travail dans le temps. C’est une obligation. Les Tunisiens en ont besoin», a-t-il indiqué.
E. B. A.
Jalled : Bensedrine ne respectera pas la décision de l’Assemblée
Donnez votre avis