Certains laboratoires de recherche en Tunisie perdent leurs piliers qui partent monnayer leurs savoir-faire à l’étranger, en Occident ou dans les pays du Golfe.
Le coordinateur général de l’Union des professeurs universitaires et chercheurs tunisiens (Ijaba), Najmeddine Jouida, a indiqué, dans une déclaration aux médias, vendredi 30 mars 2018, que certains laboratoires de recherche sont contraints de fermer à cause du départ à l’étranger de certains de leurs chercheurs attitrés, ajoutant que, selon les statistiques du bureau de l’immigration et des Tunisiens à l’étranger, relevant du ministère des Affaires sociales, 90.000 compétences tunisiennes se sont installées à l’étranger.
«Il y aurait près de 30.000 chercheurs universitaires qui ont déjà quitté le pays. Selon une étude l’Institut national de la statistique (INS), 80% des professeurs universitaires souhaiteraient immigrer à l’étranger. Près 4.500 professeurs se sont installés dans les pays du Golfe et autres pays étrangers», a expliqué Najmeddine Jouida, qui fait feu de tout bois, en mélangeant les statistiques et en leur faisant dire que la Tunisie dispose de grands chercheurs et de laboratoires de référence. Et que tout cela est menacé. Ce qui, bien entendu, mérite d’être nuancé. Car, tous les classement internationaux des universités placent les nôtres en queue de peloton. Et ce sont pas quelques universitaires et chercheurs méritants ayant fait leur chemin sur le plan international, qui vont changer cette triste réalité.
E. B. A.
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