«La dévaluation du dinar tunisien a été soutenue par le FMI afin d’améliorer la compétitivité de l’économie tunisienne. Cependant, au lieu de réduire le déficit commercial, la dévaluation a d’autant plus augmenté la dette extérieure de la Tunisie».
C’est ce qu’affirme Juan Pablo Bohoslavsky, expert indépendant des Nations Unies, à la suite d’une mission en Tunisie dans une «policy brief» intitulée «La dette, l’ajustement structurel et la corruption en Tunisie selon une approche des droits de l’homme» publiée par l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE).
Alors que le Fonds monétaire international (FMI) insiste auprès du gouvernement tunisien pour accélérer les réformes structurelles préconisées (fiscales, des caisses de sécurité sociale, des entreprises publiques, etc.), l’expert a évalué l’impact des réformes structurelles, essentiellement conditionnées par le FMI, selon une approche des droits de l’homme.
La «policy brief», publiée en anglais, approfondit également la question des flux financiers illicites (FFI) en Tunisie ainsi que ses liens avec la corruption.
«Plusieurs préoccupations ont été portées à l’attention de l’expert indépendant que les capacités de l’Etat en matière de contrôle fiscal sont sous-développées et que les amnisties fiscales accordées régulièrement ont plutôt encouragé l’évasion fiscale», souligne l’OTE, un think-tank présidé par l’économiste Chafik Ben Rouine.
I. B.
Lire le rapport en anglais ‘‘A Human Rights Approach to Debt, Structural Adjustment and Corruption in Tunisia’’.
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